De droite ou de gauche, ce ne devrait pas être le souci du président de la République et il a tout fait pour démontrer qu'il inscrit son programme dans le pragmatisme plutôt que dans l'idéologie. Bien que sa cote de popularité ne progresse que faiblement, son activisme incessant suffit à prouver qu'il remet cent fois sur le métier l'ouvrage en dépit d'une opposition, au moins verbale, qui tente de le discréditer dès lors qu'elle n'est pas en mesure de le contrecarrer. En réalité, il ne devra son salut qu'au succès éventuel de ses réformes. Il ne peut pas se dédire pour gagner quelques ralliements, d'autant que ce n'est pas vraiment l'intérêt du pays. Mais, effectivement, il n'est pas obligé d'apparaître comme un animal à sang froid qu'aucune émotion ne peut dévier de sa route.
M. Macron a toujours dit que ce qui comptait à ses yeux, c'est plus la qualité personnelle de ses ministres que leur parcours politique. Ceux qui viennent de la gauche, par exemple Jean-Yves le Drian, ministre des Affaires étrangères, n'essaient même pas de se différencier de la ligne générale du gouvernement. Ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb a largué les amarres qui le liaient naguère au parti socialiste. On découvre en lui un ministre sévère sur l'immigration, associé à la loi anti-terroriste, et ferme dans ses décisions, comme le limogeage du préfet de Marseille, coupable d'avoir dirigé des services qui ont remis en liberté l'assassin de deux jeunes femmes en gare Saint-Charles. On ne plaisante pas avec cet homme-là, qui n'a pas du tout l'intention d'offrir de lui-même une image compassionnelle peu compatible avec ses lourdes fonctions.
Il faut distinguer les projets du gouvernement de la réputation qui leur est faite par une gauche mal placée pour prononcer ses admonestations et qui est bien obligée de laisser à l'extrême gauche mélenchoniste le délire verbal propre à son promoteur. En réalité, le chef de l'Etat n'a besoin ni d'un porte-parole qui embrasserait le « peuple de gauche » dans une large accolade, ni de modifier son programme. Pour au moins deux raisons : la première est qu'on ne réforme pas à tout-va dans la joie et l'enthousiasme du peuple ; la seconde est que, si M. Macron et ses ministres savent annoncer leurs décisions avec courage et calme, ils ne disent pas assez où ils veulent aller. C'est pourtant simple, mais jamais assez répété : il s'agit de redresser les comptes du pays, de réduire drastiquement le chômage et de retrouver le leadership européen que, par faiblesses accumulées, nous avons perdu.
La seule lutte qui vaille : l'emploi
Paradoxalement, si le « président des riches » n'est pas vraiment celui des pauvres, il est celui qui doit finir par touver des emplois à une partie de nos millions de chômeurs. Tout ce qu'il a fait à ce jour, y compris la réforme de l'impôt sur la fortune, n'a pour objectif que de créer des emplois, en réduisant le déficit budgétaire pour dégager des marges de manœuvre pour l'investissement productif, en encourageant les gens fortunés à investir dans l'industrie, et en mettant fin à cette spirale infernale qui nous a conduits à financer avec de la dette des emplois dits aidés qui sont prisés parce que, en réalité, ils sont partiellement financés par l'Etat. Pourquoi ne pas l'expliquer ? Pourquoi ne pas dire que la France ne peut pas s'arracher à l'économie de marché et que le dirigisme est mort ? Pourquoi ne pas démonter, quotidiennement et par les preuves, des idées dites de gauche qui ont déjà fait faillite, des théories fumeuses qui, appliquées, aboutissent au désastre totalitaire et de vains espoirs lâchement entretenus par des manipulateurs qui s'arrogent le titre de « princes des pauvres » ?. Bref, Macron doit tenir bon. Je veux bien qu'il pense à un second mandat, mais là n'est pas le sujet national. Ce qui compte, c'est un changement réussi, et peu importe le prix politique qu'il devra payer.
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