« Je ne saurais pas dire pourquoi j’ai commencé la plongée », commence par expliquer Nadège Robert. Toujours est-il que, à ce jour, la plongée est devenue un véritable plaisir qui a fait découvrir à cette pharmacienne adjointe de 35 ans une autre discipline sous-marine, l’apnée.
Tout a commencé en 2007, se rappelle Nadège Robert : « Je voulais faire du sport. J’avais déjà fait un baptême de plongée lors de mes précédentes vacances et j’avais beaucoup aimé. Et puis j’adore l’eau, ce qui n’est pas négligeable ! ». C’est finalement la titulaire de la pharmacie où elle exerce qui lui glisse l’idée de pratiquer la plongée sous-marine. Il semble que ce choix était le bon. « J’ai passé les quatre niveaux rapidement, puis le diplôme d’initiateur », raconte-t-elle. Grâce à ce diplôme, Nadège Robert peut encadrer les baptêmes de plongée : « C’est génial de faire découvrir sa passion à d’autres personnes. »
Elle a vu des épaves en Égypte, a plongé en Corse, mais un des sites qui lui laissent les plus belles images est la réserve de Banyuls-sur-mer, près de Perpignan, où elle a prévu de retourner prochainement. « J’aime cet endroit, qui reste pour moi l’un des meilleurs souvenirs de plongée. Il y a une faune très intéressante, des poissons, des poulpes », confie la pharmacienne, qui avoue avoir un faible pour les mollusques céphalopodes. Une déformation professionnelle ? Plutôt une nostalgie des études de pharmacie, pendant lesquelles les futurs pharmaciens dissèquent sur le papier la flore et la faune, dont ils apprennent tout de leurs systèmes reproducteur, respiratoire ou cérébral. « Tout ce que nous voyons au cours d’une plongée nous rappelle ce que nous avons appris en cours d’organisation animale ou de botanique. Après la théorie, la pratique ! La mer recèle de richesses que nous retrouvons d’ailleurs dans des spécialités pharmaceutiques. C’est un point commun entre ma formation professionnelle et cette activité sportive. » L’occasion pour elle de souligner la fragilité de l’écosystème sous-marin. « Des plongeurs plus âgés observent une dégradation de certains sites de plongée qu’ils fréquentent depuis longtemps. Leurs témoignages nous sensibilisent à respecter et à faire respecter l’environnement sous-marin. »
Une bouffée d’oxygène.
Depuis deux ans, Nadège Robert s’est orientée vers une autre discipline aquatique, l’apnée. « L’apnée m’apporte autre chose, elle me permet de me détendre après l’officine. C’est une bouffée d’oxygène », ironise-t-elle. L’entraînement a lieu deux fois par semaine. Loin des préjugés véhiculés par le célèbre film le Luc Besson et de la réputation macabre qui colle à cette discipline, Nadège Robert évoque au contraire le renouveau de ce sport : « L’apnée m’apporte des sensations nouvelles, une relaxation profonde. Et puis c’est un sport très sécurisé. » Et de citer l’apnéiste Pierre Frolla : « Jamais aucun apnéiste ne se dira qu’il est tellement bien au fond qu’il a envie d’y rester. Parce qu’on n’a qu’une envie : remonter pour y retourner. » Pour faire découvrir l’apnée et casser l’image erronée et désuète, Nadège Robert, avec d’autres membres du club d’apnée de Poitiers, s’est attelée à l’organisation d’un meeting d’apnée en mai, et d’une compétition en octobre : « L’objectif est de faire connaître notre discipline, mais aussi de s’amuser et de se faire plaisir. »
Pour Nadège Robert, sa passion pour la plongée et, plus récemment, la découverte de l’apnée, lui ont permis de s’épanouir. Un épanouissement personnel qui, de son aveu même, se ressent au comptoir dans sa relation avec le patient. Les cours théoriques de plongée et d’apnée lui ont aussi assuré une sorte de formation continue : « Je me suis régalée en cours de niveau 4 lors de l’enseignement de physiologie. » Des troubles bénins de l’oreille à l’utilisation d’un défibrillateur externe, en passant par les techniques de réanimation, Nadège Robert a complété, un peu sans le vouloir, ses compétences de professionnel au service de la santé et des patients.
Légende photo : Nadège Robert, pharmacienne et plongeuse confirmée.
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