MÊME PAS PEUR. La procédure visant la précédente campagne du groupement, menée en juin dernier, est toujours en cours. Mais Giphar reprend sa communication auprès du grand public. Tout devra être fin prêt, dans les officines, d’ici à la fin de la semaine. Du 13 au 24 février, en effet, une nouvelle salve est lancée sur les ondes radios. Après le conseil pharmaceutique, c’est la mission de prévention des officinaux qui est mise en avant. Concrètement, le spot radio incite à se rendre dans une pharmacie Giphar pour y effectuer un test de dépistage du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’asthme ou de l’insuffisance respiratoire. « C’est une évaluation du capital santé de chacun. Car la prévention intéresse tous les individus, du bien portant à la personne atteinte d’une maladie chronique, pour éviter les complications », rappelle Brigitte Bouzige, présidente de Giphar. Boostée par la diffusion de ces spots, la campagne de prévention doit durer six semaines dans les officines. Précédée de la formation des équipes, elle s’accompagne d’éléments de communication visuels dans l’espace de vente (voir encadré). La démarche pourra être relancée tout au long de l’année, notamment lors de la Journée de l’asthme (5 mai), de l’hypertension (14 mai) ou du diabète (14 novembre).
Levée des tabous.
Après la prestation à l’officine, le pharmacien va inviter son client à prolonger le suivi à domicile. Trois appareils sont donc proposés au long de la campagne : un autotensiomètre à la marque Giphar, un lecteur de glycémie (en partenariat avec Lifescan) et un peakflow (débitmètre de pointe), qui permet la mesure de la capacité respiratoire. L’acte de dépistage lui-même est gratuit. Pour le moment. Car la présidente de Giphar voudrait que les officinaux suivant une démarche de prévention formalisée soient rémunérés. « Ce n’est pas quelque chose que notre groupement peut faire avec une complémentaire. Cela doit être discuté plus largement, avec l’appui de nos représentants syndicaux », estime Brigitte Bouzige. Pour elle, ce sont d’abord les pharmaciens qu’il faudra convaincre. « Car le client est prêt à payer pour cela. Il sait aujourd’hui que tout ne peut pas lui être donné. » Cette démarche de prévention s’inscrit dans les nouvelles prérogatives attribuées par la loi HPST. « La spécialisation des pharmacies, qui en découle, lève des tabous sur la communication », estime la présidente du groupement. Les officinaux pourront-ils communiquer sur ces spécialisations ? L’Ordre des pharmaciens n’est pas totalement fermé sur le sujet. Il met actuellement en place un groupe de travail pour réfléchir à d’éventuelles évolutions. Mais le bras de fer avec une poignée de groupements se poursuit. Pour Giphar, après le jugement en référé qui a vu l’Ordre débouté de ses demandes en juillet dernier, l’affaire doit être jugée sur le fond, probablement en fin d’année. Quel que soit le verdict, Brigitte Bouzige affiche son scepticisme : « Si l’Ordre est à nouveau débouté, il est possible que la communication des groupements, cela devienne tout et n’importe quoi. Dans le cas contraire, nous allons connaître un retour en arrière. »
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