LE PRÉSIDENT du MoDem, François Bayrou, est le seul candidat à la présidentielle à s’être déplacé en personne au salon Pharmagora, lundi dernier. Abordant la sécurité sanitaire des médicaments, il préconise la création d’une « autorité indépendante chargée de l’alerte qui puisse être saisie par des citoyens, des associations, des professionnels de santé ». Un rôle qui ne peut revenir à l’Agence du médicament car elle se retrouverait alors « juge et partie puisqu’elle s’occupe de tout le processus d’autorisation de mise sur le marché ».
Attaché au rôle du pharmacien dans le tissu humain et social, le candidat est opposé à la mise à disposition de médicaments en grande surface. « Je sais comment cela se passe aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, je n’ai pas envie que la France devienne comme cela », déclare François Bayrou. De la même façon, il n’est pas favorable à la vente des médicaments par correspondance et sur Internet car « le pharmacien est incontournable pour éviter les automédications abusives ».
Par ailleurs, François Bayrou n’a pas voté la loi HPST, une abstention qui n’est pas passée inaperçue aux yeux des pharmaciens, dont les nouvelles missions y sont définies, ainsi que le principe d’une rémunération modifiée. « S’il n’y avait eu que cette partie dans la loi, je l’aurais probablement votée », assure-t-il. De même le changement de rémunération qui introduit un honoraire de dispensation lui semble une mesure « acceptable ».
Plus généralement, il souhaite que l’État ait un dialogue plus empathique avec les professionnels de santé, allège les contraintes administratives et réponde à la question des déserts médicaux. Son idée ? Augmenter le numerus clausus des médecins et permettre aux étudiants de 1re année qui échouent de quelques millièmes de points au concours, de continuer en 2e année à condition de s’engager, à la sortie de leurs études, à exercer dans une grande zone géographique donnée pendant 5 ou 7 ans.
Interrogé sur le financement de la Sécurité sociale, pour lequel il a déclaré « on peut faire mieux sans dépenser plus », il donne l’exemple du système des urgences de l’hôpital, qui accueillent 15 millions de personnes par an parce que trop de gens en usent comme d’un premier recours. Améliorer ce système permettrait « 1,5 milliard d’euros d’économies ».
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