PIERRE-BERNARD DUIZABO est un digne enfant de Pau. Spécialiste de la voltige aérienne depuis une dizaine d’années, et président du Club d’aviation de la ville depuis cinq ans, il assouvit avec constance sa passion pour les avions, et se situe ainsi pleinement dans le sillage de Pau, ville illustre dans le domaine de l’aviation. « C’est à Pau que s’est ouverte la première école de pilotage au monde, peu de temps avant la première guerre mondiale », tient-il à rappeler. Ce pharmacien qui travaille à Lescar, à proximité de la capitale du Béarn, a toujours souhaité devenir pilote. Jeune, il voulait être pilote de chasse. Ses parents côtoyaient des pilotes, mais ils ne souhaitaient pas pour leur fils un tel avenir. Il s’est alors tourné vers la pharmacie. Ce qui ne l’a pas empêché de passer ensuite son brevet de pilote.
Concentration et humilité.
Autant sa volonté de piloter un avion remonte loin et est enracinée dans son histoire, autant sa passion pour la voltige aérienne est le fruit du hasard. « C’était lors d’une rencontre avec le président du club de voltige », se souvient Pierre-Bernard Duizabo. Une rencontre décisive qui lui fait prendre conscience de ce qu’est vraiment le pilotage. « C’est un sport et un art tout à la fois » décrit-il. Avec un avion de tourisme, le Cap 10 C et ses deux cents chevaux, le pilote se lance dans les airs dans un « box », c’est le terme consacré, un volume de 1 000 mètres de côté et exécute des figures précises. « C’est très technique et cela demande une finesse de pilotage que je n’ai pas trouvée ailleurs, il faut avoir un regard très aiguisé, être capable de voir ce que l’on fait par rapport à l’horizon. » Cela demande également une grande réactivité et une concentration intense. Si intense qu’au bout des quatre minutes réglementaires d’un vol de voltige, on peut se sentir épuisé. Ou la fatigue peut arriver 48 heures après, cela dépend. Le corps subit, il est vrai, de sacrées pressions : « Il faut pouvoir supporter quatre fois le poids de son corps quand l’avion va du haut vers le bas. Et, en sens inverse, le pilote ressent trois fois moins le poids de son corps. Le cœur est très sollicité et il faut une excellente condition physique. » Gymnastique, course à pied, musculation, tout est bon pour tonifier le cœur. Concentration, excellente condition physique et aussi humilité sont nécessaires pour exercer ce sport à part. « L’humilité, c’est de pouvoir reconnaître que l’on n’est pas assez en forme pour pouvoir y aller, ou parce que l’on a trop de soucis, c’est aussi analyser pourquoi les choses n’ont pas si bien marché alors que l’on s’est cru en forme », explique le pharmacien.
Ce sport exigeant est aussi un art.
Cela ressemble plus au patinage artistique qu’à la course automobile, à laquelle on serait tenté de le comparer de prime abord. C’est un ensemble d’enchaînements de figures, classées dans un catalogue international et déterminées par un collège de juges. « Chaque figure a une technique particulière qui l’apparente à des notes de musique », évoque Pierre Bernard Duizabo.
La voltige aérienne demande un entraînement régulier, tous les quinze jours en hiver, de façon hebdomadaire le reste de l’année, pour pouvoir concourir aux quelque cinq compétitions auxquelles Pierre Bernard Duizabo participe. Compétitions locales, nationales ou internationales… Elle le sollicite également en tant que président du Pau Pyrénées Air Club, poste qu’il occupe depuis cinq ans. Heureusement, il est aidé par toute l’équipe du club, un vice-président, et différents responsables prennent en charge leur part du travail. Toutes ces personnes viennent du milieu aéronautique. Ironie du sort, c’est un pharmacien qui préside le club.
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