LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- En quoi l’avenir des pharmaciens inspecteurs est-il incertain ?
Françoise FALHUN.- Une réforme de l’État vise à réduire le nombre de corps de fonctionnaires, en passant leur nombre de 600 à 300. Or, les pharmaciens inspecteurs sont un petit corps de 200 fonctionnaires et le gouvernement souhaite rapprocher les petits corps de façon à alléger leur gestion. En conséquence, nous risquons de perdre notre spécificité. Nous voulons conserver nos missions définies dans le Code de la santé publique, nous tenons à notre métier qui est utile à la santé publique et qui est reconnu à défaut d’être connu. Si on est noyé dans un grand corps de fonctionnaires, on aura encore plus de difficulté à se faire connaître.
L’effectif de 200 pharmaciens inspecteurs en France est-il suffisant ?
Non. Cela m’amène à parler des analyses de risques que nous faisons à l’AFSSAPS, dans les régions. En 10 ans à la DRASS Île de France, je peux dire qu’on ne fait quasiment pas d’inspections de routine car il y a toujours des enquêtes, pénales notamment, qui nous mobilisent. Or, il y a des règles à respecter et si nous ne sommes pas suffisamment présents, il y a toujours un risque de dérives. En revanche, en cas de crise, on pense à nous, comme cela a été le cas lors de la crise de la vache folle qui nous a permis de recruter 20 pharmaciens inspecteurs supplémentaires, ou lors de l’affaire Cyclamed. C’est une réaction a posteriori, comme le fait de mettre un feu rouge là où un accident a eu lieu.
Le nombre de PHISP peut-il augmenter ?
Non, car les départs à la retraite ne seront pas forcément remplacés. Ainsi, cette année, le nombre de postes à offrir au concours a été calculé sur le nombre de départs à la retraite depuis le dernier concours de 2008, soit huit postes, mais nous avons appris à la rentrée que trois d'entre eux ne seraient pas compensés. Il me tient à cœur de promouvoir notre métier, d’inciter des pharmaciens à passer le concours. C’est ce que fait le syndicat en étant présent sur des événements comme Pharmagora, le MEDEC ou les Journées internationales de la biologie.
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