DEUX TYPES d’éthylotests existent sur le marché. D’une part les éthylotests chimiques, à usage unique, qui ressemblent à de petits sacs en plastique. Leur durée de péremption est généralement de deux ans. D’autre part, les éthylotests électroniques qui, à l’inverse des précédents, sont réutilisables (plusieurs centaines de mesures), à condition de changer les embouts à chaque utilisation et de les re-étalonner tous les ans. La fiabilité de ces tests est parfois décriée, en particulier par le magazine « 60 millions de consommateurs », dont la dernière enquête sur le sujet, réalisée en 2010, pointait des anomalies. Dans ce contexte, la nouvelle réglementation tente de donner des garanties en précisant les normes auxquelles les éthylotests à détenir doivent répondre : NF X 20 702 pour les éthylotests chimiques et NF X 20 704 pour les modèles électroniques (voir la liste ci-contre). « En clair, un appareil répondant aux normes NF et respectant la date de péremption », résume Me Jean-Baptiste le Dall, vice-président de l’Automobile Club des avocats. Des conditions importantes à respecter quand on sait que, le mois dernier, près de 20 000 éthylotests non conformes en provenance de Chine ont été saisis par les douanes françaises. Vigilance, donc, sur l’origine des produits référencés.
Reste une difficulté, celle de la conservation des appareils dans les véhicules. « Pour donner une information fiable, il est recommandé de stocker et d’utiliser l’éthylotest dans un environnement dont la température n’excède pas moins 10 °C et plus 40 °C », indique le site de la Sécurité routière. Des températures extrêmes qu’il n’est pas rare de voir dépasser à l’intérieur des habitacles.
À noter également que si votre client s’oriente sur l’achat d’un éthylotest chimique, mieux vaut lui conseiller d’en prendre deux. En effet, en cas de contrôle, la présentation d’un éthylotest usagé équivaut à une non-détention et expose à une amende de 11 euros. N’oubliez pas non plus de lui préciser que le test est à effectuer environ une heure après avoir absorbé de l’alcool, au risque de laisser apparaître un faux négatif. Plus généralement, renvoyer systématiquement à la lecture scrupuleuse de la notice.
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