Construit en 1878, le Palais abrite alors les collections d’ethnographie du musée du Trocadéro en provenance des colonies, de quelques explorateurs et de cabinets de curiosité. En 1938, sous l’impulsion du médecin et ethnologue Paul Rivet et de l’anthropologue Marcel Mauss, il associe ethnologie et anthropologie et devient un département du Muséum national d’Histoire naturelle. Il défend le principe que tous les hommes descendent d’un même type, l’Homo sapiens, contredisant les thèses racistes ambiantes. Face au fascisme, c’est au sein du musée qu’un des premiers groupes de résistants est créé autour de Germaine Tillion.
Les grandes figures ne manquent pas, avec Lucien Lévy-Bruhl, Michel Leiris, Claude Lévi-Strauss, André Leroi-Gourhan, pour ce musée qui se veut laboratoire, associant sur le même lieu la recherche (150 chercheurs aujourd’hui), les collections et la visite du public. Dans les années 2000, le transfert d’une grande partie de ses riches collections au musée du Quai Branly et au MuCEM, à Marseille, lui porte un coup qui aurait pu être fatal. C’était sans compter sur l’approche originale de la tradition d’association des sciences humaines et biologiques, qui, seule, permet l’organisation d’un parcours autour des objets (tout de même plus de 700 000 objets préhistoriques de grande diversité chronologique et géographique) pour étudier l’homme dans sa complexité.
Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ? L’homme, au milieu de millions d’autres espèces, se différencie par son corps (à voir les cires anatomiques, les bustes en plâtre et les bustes en bronze de Cordier qui illustrent la diversité humaine), sa pensée (il est le seul à avoir conscience du temps et de la mort), le langage (7 000 langues parlées par 7 milliards d’habitants) et la vie en société, avec différents modes d’organisation au cours du temps.
D’Homo sapiens à la mondialisation
La recherche de notre ancêtre Homo sapiens se fait à partir du parcours non linéaire de l’histoire des lignées de l’humanité entre -60 et -4 millions d’années. On arrive alors au berceau africain entre -4 et -2 millions d’années, avec la formidable découverte du squelette de l’australopithèque Lucy (3,2 millions d’années), bipède et cousine du genre Homo, auquel succèdent les grandes migrations vers l’Europe et l’Asie et, à partir de -10 000, le basculement vers la sédentarisation. On découvre les premiers outils et l’apparition de l’art (grottes décorées, Vénus de l’Espugue).
La dernière partie du musée analyse l’homme dans son environnement contemporain, face au défi de la mondialisation et de la préservation de la planète. Un homme qui continue à évoluer dans un environnement qu’il a contribué à modifier et dont les traces demeurent dans ses gènes. Ainsi les recherches se poursuivent.
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