LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN.- Quelle est la situation de l’emploi des adjoints aujourd’hui ?
ARMAND GRÉMEAUX.- Le recrutement des pharmaciens, en volume, a fortement baissé au cours des derniers mois. Pour ce qui me concerne, et dans la région parisienne, il y a très peu d’offres de postes de la part des titulaires, et très peu de d’offres de remplacement également. Les titulaires, clairement, serrent les boulons. En revanche, les recrutements de préparateurs sont toujours nombreux, et ce sont eux qui font le marché de l’emploi en officine en ce moment. Les bons préparateurs continuent d’être très recherchés. De ce fait, ils ont davantage de chances de trouver un emploi que les pharmaciens.
À quel niveau de rémunération les adjoints sont-ils recrutés ?
Le niveau moyen de rémunération est inférieur de 50 points à ce qu’il était avant la crise. Pour un adjoint expérimenté, le coefficient le plus fréquent est aujourd’hui de 500. Il y a encore deux ans, on était plutôt, en moyenne, autour de 550. Ici aussi, les titulaires cherchent à faire des économies.
Pour quel type de postes sont-ils recrutés ?
Dans un très grand nombre de cas, les postes offerts sont à temps partiel, de 18 heures ou 20 heures par semaine, par exemple, ou alors pour un jour ou deux seulement dans la semaine. Le temps partiel devient une norme pour les adjoints, et le temps complet de 35 heures par semaine tend à devenir minoritaire. En d’autres termes, le marché de l’emploi me semble très morose en ce moment pour les pharmaciens.
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