Eva Joly m’a fait peur. Pas parce qu’elle a encore annoncé une de ces propositions qui nous mettraient au pain sec, au coin, au pilori, ou nous coifferaient d’un bonnet d’âne, comme savaient si bien le faire les parents et les instituteurs de mon époque ; mais parce qu’elle a fait une chute et s’est blessée à la tête. J’ai eu peur pour sa santé d’abord, ensuite pour une autre raison : si elle avait été empêchée de poursuivre sa campagne, le Conseil constitutionnel, grâce (ou à cause) d’une loi votée en 1976, aurait repoussé les élections de plus d’un mois. Ce qui aurait arrêté la campagne pendant la même durée. Alors, imaginez, un mois de suspense insoutenable ! On aurait terminé le second tour des législatives pendant les vacances d’été ! Bref, au lieu d’avoir un gouvernement, nous aurions été figés dans le vide politique. Et nous serions allés voter en criant grâce. Jamais je n’aurais souhaité à ma chère Eva Joly un prompt rétablissement avec autant de ferveur.
HUMEUR
On a risqué gros
Publié le 05/04/2012
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› RICHARD LISCIA
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 2912
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