DÈS LE XVIe SIÈCLE, la chirurgie se développe du fait des dissections anatomiques, qui apportent une connaissance plus précise du corps humain, et de la diffusion par l’imprimerie des nouvelles techniques utilisées par le chirurgien Ambroise Paré (1510-1590) sur les champs de bataille. Va alors se développer toute une série d’instruments en fer ou en acier, scies, couteaux, pinces, trépans…, qui auront chacun leur fonction et qui, avec le temps, s’adapteront aux gestes des barbiers-chirurgiens. Après la découverte de l’anesthésie et l’introduction de l’asepsie au XIXe, ces « outils du corps » seront en acier inoxydable, stérilisables et dépourvus de leurs éléments décoratifs.
À partir des collections du musée Flaubert et du musée Le Secq des Tournelles, qui a prêté quelques-unes de ses 8 000 pièces de ferronnerie, exposées dans une ancienne église gothique de Rouen, différentes opérations sont évoquées grâce aux instruments datant du XVI au XIXe siècles et aux gravures qui détaillent leurs utilisations. Vilebrequin pour trépanation, la plus ancienne des opérations, scies d’amputation, fréquente en temps de guerre, divers instruments pour la dangereuse lithotomie et, bien sûr, spéculums, forceps, tire-tête pour les accouchements difficiles, sans oublier tous ceux qui feront du Normand Jacques Daviel, chirurgien du roi Louis XV, une célébrité, à la suite de la première opération de la cataracte par extraction du cristallin en 1745.
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