LES OFFICINAUX apprécient la ministre de la Santé et Roselyne Bachelot le leur rend bien. Présente aux 2e Rencontres de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) mardi dernier, elle a été chaleureusement remerciée pour son soutien et sa capacité à défendre la profession, notamment au niveau européen. La ministre s’est d’ailleurs montrée satisfaite du jugement de la Cour de justice des communautés européennes (CJCE) qui a estimé que « réserver le capital à des pharmaciens était justifié par un intérêt supérieur, celui de la protection de la santé et de la vie des personnes ». Plus récemment, l’avocat général s’est prononcé en faveur du maillage pharmaceutique.
Très contente du déploiement du dossier pharmaceutique et de son extension prochaine aux pharmacies hospitalières, Roselyne Bachelot évalue aussi positivement le libre accès aux médicaments de médication officinale, dont la liste s’est étoffée récemment. « Près d’une pharmacie sur deux a mis en place cet espace dédié, qui permet aux patients de devenir acteurs de leur santé, tout en bénéficiant de vos conseils de spécialistes du médicament. » La ministre s’est félicitée de la parution du décret sur les délais de paiement, ainsi que celui afférant aux centrales d’achat, qui créent les « meilleures conditions économiques pour vous et vos patients ».
La loi Hôpital patients santé territoires (HPST), promulguée l’été dernier, a été au centre de l’échange entre la ministre et les représentants de l’USPO : son article 38 fixe les missions du pharmacien. Pour autant, Roselyne Bachelot a appelé les officinaux à être « imaginatifs et ambitieux » car il reste encore beaucoup à faire « pour prendre en charge de façon optimale les patients qui souffrent de pathologies chroniques » ainsi que les personnes hébergées en EHPAD*, pour assurer des missions de prévention, de dépistage et d’éducation thérapeutique.
« Les syndicats de pharmaciens et l’Ordre se sont investis dans des groupes de travail visant à définir la place du pharmacien dans le parcours de soins et à ouvrir de nouvelles perspectives. Nous avons déjà convenu d’un rendez-vous pour la remise de ce rapport, que j’étudierai avec attention et dont mes services devront tenir compte dans la perspective des textes d’application de la loi (...) La concertation sera la règle », assure la ministre de la Santé.
Alors que s’ouvrent les débats sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2010, Roselyne Bachelot souligne l’effort des pharmaciens, visible dans la bonne tenue de l’ONDAM (Objectif national des dépenses de l’assurance-maladie), malgré la situation économique difficile. « J’insiste sur le fait qu’il n’y a aucune mesure directe sur la marge de l’officine, ni de déremboursement massif » décidés dans le PLFSS 2010. Pour autant, certaines mesures touchant l’industrie pharmaceutique auront des répercussions sur l’officine. Consciente des difficultés financières de certains, la ministre souhaite la création d’un groupe de travail constitué des syndicats, de l’Ordre, des administrations fiscales et judiciaires afin qu’on lui présente « un état des lieux administratif et fiscal des regroupements d’officines ».
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion