Je ne tiens nullement à passer pour un précieux ridicule, mais franchement, je trouve agaçante cette manie des médias d'appeler supporters et parfois « supporteurs » les allumés du ballon rond, les fanatiques du « sport », c'est-à-dire celui qu'ils regardent perpétuellement mais ne pratiquent jamais, en utilisant un terme qui ne dit pas ce qu'il veut dire. D'autant qu'il vient avec son inévitable féminin de notre époque : supporteuses. L'expression vient de supporters, mot anglais qui désigne ceux qui soutiennent une équipe. Support, c'est soutenir. Supporter, en français, dit exactement le contraire : porter le poids, ou le fardeau. Comme dans l'expression : « Je ne peux plus le supporter ! ». Certes, ça se compliquerait si, par respect pour le français, on avait choisi souteneur qui, comme chacun sait, désigne un proxénète, ce qui n'a rien à voir avec la choucroute, je veux dire le foot. On aurait pu s'en tenir à l'anglicisme : supporters, mais on a préféré le franciser. Donc, pour éviter la confusion avec un acteur de la prostitution, on a adopté un néologisme qui a son sens en anglais mais pas en français.
Humeur
Supporteurs
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Publié le 12/07/2018
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Richard Liscia
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Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3452
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