LIBÉRALISER la profession en permettant l’ouverture de pharmacies non conventionnées avec la transformation des parapharmacies en officines traditionnelles. C’est ce que prévoyait un amendement inséré dans le plan de rigueur de 45,5 milliards d’euros qui doit permettre à l’Italie de cibler le déficit zéro d’ici à 2013. Mais l’opération a capoté, l’amendement ayant été rejeté par les sénateurs qui s’apprêtaient à voter la loi d’austérité. La transformation des parapharmacies aurait permis à l’état italien d’encaisser un milliard d’euros. Selon le projet, les titulaires devaient verser 300 000 euros pour décrocher la licence d’exploitation leur permettant de vendre des médicaments non remboursables ou non prescriptibles. À raison de trois mille parapharmacies implantées sur l’ensemble du territoire, le calcul est vite fait.
Ce dispositif qui introduisait aussi la libéralisation du prix des médicaments a été mal accueilli par les pharmaciens. Qualifié de « régularisation déguisée », cet amendement risquait, selon la Fédération des Ordres des pharmaciens, de léser avant tout les droits accumulés par les candidats à l’ouverture d’une officine conventionnée. « Pour faire partie du classement, il faut passer un concours et avoir de l’expérience sur le terrain. En accordant aux parapharmacies la possibilité d’obtenir une licence d’exploitation en versant 300 000 euros, le gouvernement aurait légalisé les escamotages », estime Carla Bernarconi, titulaire d’une officine romaine. Pour le président du Forum national des parapharmacies italiennes, Giuseppe Scioscia, cette réforme « à coût zéro » aurait débouché sur la création de 8 000 emplois. Il affirme aussi que les titulaires auraient dégagé 600 millions d’investissements et que les Italiens auraient économisé 250 millions d’euros par an grâce à la libéralisation des prix.
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