LE QUOTIDIEN DU PHARMACIEN. – Vous avez souhaité répondre au mieux aux exigences de la chaîne du froid. Comment avez-vous procédé ?
PATRICK CABROL. – Simplement en équipant l’officine de systèmes fiables. Nous avons trois armoires réfrigérées à portes vitrées intégrant chacune une douzaine d’étagères. Chaque enceinte abrite trois dispositifs différents qui viennent sécuriser l’ensemble de l’installation : un système d’alarme en continu qui émet un signal sonore si les seuils haut et bas des températures sont atteints (+2 °C - +8 °C), un système de traçabilité intégré reposant sur un enregistrement en continu des valeurs thermiques, ainsi qu’une sonde de contrôle qui mesure la température toutes les demi-heures. Ce « mouchard » est un dispositif optionnel que j’ai ajouté à l’installation initiale et qui permet, par connexion à l’ordinateur, d’imprimer des relevés sur une longue période, sous forme de courbe, et d’obtenir les enregistrements de température par 24 heures.
Chaque armoire réfrigérée fait 80 cm de longueur sur deux mètres de hauteur pour une profondeur d’un mètre.
Quels sont les principaux avantages d’une telle installation ?
C’est une grande sécurité pour les produits entreposés, et donc pour les patients, mais c’est aussi très apaisant pour moi car, au moindre souci, je suis tout de suite prévenu. L’alarme ne se fait entendre que pour me prévenir, mais le système est autonome et il corrige de lui-même la température en cas de problème afin que les seuils critiques ne soient jamais dépassés. Les contrôles sont effectués automatiquement, ce qui est très pratique et rassurant. En plus, les armoires sont équipées de portes vitrées, ce qui permet de situer les produits - les noms sont étiquetés sur les étagères - que l’on cherche avant même d’ouvrir le battant. On se sert très rapidement dans le stock, avec un temps d’ouverture de la porte minimum. Personnellement, j’ai organisé mes armoires de façon à ce que chacune abrite un type de produit : insuline dans la première, vaccins et autres produits thermosensibles dans la seconde, la troisième étant réservée aux préparations galéniques et aux produits des clients en attente. Disposer d’une place de stockage suffisante est très important car cela permet bien sûr d’éviter les ruptures de stock, mais aussi de pouvoir proposer au patient de conserver son vaccin dans les meilleures conditions jusqu’à ce qu’il ait à s’en servir. Et on sait le nombre d’erreurs qui peuvent être faites dès qu’un produit thermosensible sort de l’officine !
La maintenance du matériel génère-t-elle des contraintes ?
Très peu. Il faut dépoussiérer le compresseur tous les six mois et vérifier les piles des mouchards tous les ans. L’encombrement et le coût de l’installation peuvent aussi être un frein.
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