Avec « Voyages en Italie de Louis-François Cassas (1756-1827) », le musée des Beaux-Arts de Tours (1) rend hommage à un des plus grands dessinateurs voyageurs du XVIIIe siècle. C’est lui qui a fait découvrir les richesses des ruines de Palmyre – aujourd’hui détruites –, après son expédition de 1784-1786 financée par le comte Choiseul-Gouffier, mais la publication du « Voyage pittoresque de la Syrie, de la Phénicie, de la Palestine et de la Basse-Égypte » restera inachevée du fait de la Révolution. À côté de croquis de son atelier, l’exposition présente 116 dessins de Louis-François Cassas, dont certains découverts récemment en Angleterre dans la collection du marquis de Bristol, réalisés au cours de ses deux voyages en Italie dans les années 1780. On y découvre les ruines antiques de Rome et de Sicile, avec aussi sa très belle collection de maquettes, la baie de Naples, des paysages bucoliques et poétiques, des scènes de la vie quotidienne, des dessins réalistes et la série du panorama de Rome gravée par les frères Piranèse. Un voyage dans le temps identique à celui des amateurs du Grand Tour en Italie au XVIIIe siècle.
C’est dans ce même siècle des Lumières que Louis XV crée, sous l’influence de Madame de Pompadour, la Manufacture de Sèvres, aujourd’hui Cité de la céramique (2). Avec « la Manufacture des Lumières - La sculpture à Sèvres de Louis XV à la Révolution », 80 terres cuites et 120 biscuits illustrent le savoir-faire et le raffinement des artistes, alors que l’on découvre, près de Limoges, un gisement de kaolin qui sera à l’origine de la porcelaine dure. Grâce aux sculpteurs attachés à l’établissement, Falconet, Pajou, Boizot, parfois inspirés par les peintres Boucher et Coypel, les biscuits de porcelaine polie aux sujets variés rivalisent avec le marbre et les productions de Chine et de Meissen.
Avec « Chefs-d’œuvre des dessins du Parmigiano », au Louvre (3), les amateurs de dessins apprécieront les œuvres virtuoses d’un des premiers artistes maniéristes originaire de Parme, Parmegiano (1503-1540). Son élégance a fait de lui un des plus grands dessinateurs italiens, dans le prolongement de Michel Ange et Raphael.
Retour à Tours, au Château (4), avec une exposition réalisée avec le Jeu de Paume, « Robert Capa et la couleur » : la première rétrospective en couleur du photojournaliste, fondateur de l’agence Magnum, connu pour ses clichés de la guerre d’Espagne et du Débarquement. Dès 1941, Capa a avec lui deux appareils, un pour le noir et blanc, l’autre pour la couleur. On découvre ainsi un convoi allié traversant l’Atlantique, des soldats stationnés en Tunisie, son voyage en Union Soviétique après la guerre, l’arrivée de colons en Israël, et des sujets plus légers, la vie de la Génération X, née avant-guerre, Paris, ses défilés de mode et l’Indochine, où le photographe meurt, victime d’une mine, en 1954.
(2) Tous les jours sauf le mardi de 10 à 17 heures. Jusqu’au 18 janvier Tél. 01.46.29.22.00, www.sevresciteceramique.fr
(3) Tous les jours, sauf le mardi, de 9 à 18 heures, mercredi et vendredi jusqu’à 21 h 45. Jusqu’au 15 février.
Tél. 01.40.20.53.17, www.louvre.fr.
(4) Du mardi au dimanche de 14 à 18 heures. Jusqu’au 29 mai. Tél. 02.47.21.61.95, www.tours.com, www.jeudepaume.org.
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