APRÈS « Il est plus facile pour un chameau » et « Actrices », Valeria Bruni-Tedeschi se sert une nouvelle fois d’une riche matière autobiographique, bien qu’elle se défende, on ne sait pourquoi, de faire de l’autofiction. Le château en Italie, c’est celui qu’a possédé sa famille ; la femme à la quarantaine qui se débat avec son désir d’enfant, c’est elle ; la mère qui va connaître la douleur de perdre son fils, c’est la sienne, Marisa Borini, qui joue dans tous ses films.
Louise, qui a été comédienne, rencontre Nathan (Louis Garrel, ex-compagnon de Valeria), lui-même acteur en crise. Le frère de Louise est en train de mourir du sida. La famille, qui a quitté l’Italie pour la France quand Louise était petite, a des soucis d’argent et peine à assumer les frais d’entretien du château. Louise veut à tout prix être mère, Nathan n’a pas du tout envie d’être père. Tout va mal, tout est souffrance. Et pourtant, miracle du cinéma, et de celui de Valeria Bruni-Tedeschi en particulier, le film est plein de gaîté, de scènes rayonnantes, de sourires mêlés aux larmes.
On peut juger exhibitionniste cette façon de revivre sa douleur et celle de ses proches ou on peut en être doublement ému. Faire rejouer à sa mère le moment où elle apprend que son fils est mort ? Valeria Bruni-Tedeschi explique que, quand elle a lu le scénario, Marisa Borini a dit : « Ça va être très dur, mais je ne veux pas que quelqu’un d’autre le fasse, je ne veux pas que quelqu’un d’autre aille au cimetière de famille, je ne veux pas que quelqu’un d’autre parle de ça. C’est à moi d’en parler. »
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