PAR LA MAGIE de la peinture, l’artiste Pierre Zanzucchi a redonné vie à un herbier de la fin du XIXe siècle dont l’état de conservation ne permettait pas d’en assurer la pérennité. Près de 3 500 échantillons se seraient alors évanouis doucement, retombés en poussière, perdus pour l’histoire des plantes. C’est alors qu’une idée originale de conservation de cette mémoire fut envisagée par la Bibliothèque Interuniversitaire de Pharmacie qui proposa de faire appel à un artiste, qui saurait, dans toute sa sensibilité, fixer sur ces lambeaux de papier, les traces végétales encore visibles, survivances du vieil herbier.
Fragilité des formes, incertitude des couleurs, inégalité des contours, l’œil de Pierre Zanzucchi a su capter l’essence de ces empreintes du passé pour nous les restituer et les réinventer à travers une œuvre qu’on pourrait qualifier d’abstraite, à l’image de l’état de décomposition des plantes. Mais on y perçoit aussi une œuvre bien réelle pour celui qui sait que se cachent, enserrés dans la peinture, les derniers reliefs d’un magnifique herbier.
Une douce renaissance, inédite à ce jour, fruit d’une rencontre insolite entre l’art et la science. Le résultat est visible dans la petite exposition « Vies d’herbier » mise en ligne par la BIU Santé et qui pourrait bien donner lieu à une exposition plus importante et à une réflexion sur cette nouvelle manière d’appréhender la conservation de certaines matières excessivement fragiles. Scientifiques et paléobotanistes notamment y portent un regard attentif.
La première présentation a eu lieu à l’occasion des Journées du Patrimoine les 20 et 21 septembre 2014.
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