ON POURRAIT presque parler d’une fatalité. Lundi dernier, le premier cas de dopage a été révélé sur le Tour de France cycliste 2011. C’est le Russe Alexandr Kolobnev, de l’équipe Katusha, qui a donc cette année ouvert le bal des tricheurs. 69e au classement général, il a été contrôlé positif à un diurétique, l’hydrochlorothiazide. Bien connu des potards sous le nom de Lasilix, le diurétique de l’anse est un « classique » du dopage sportif dans nombre de disciplines. Mais au fait, avec ce produit, quels effets recherchent les athlètes en quête de performance ?
Selon les spécialistes, l’utilisation des diurétiques en milieu sportif vise généralement deux indications bien distinctes. Dans le premier cas, c’est la recherche d’une perte de poids rapide qui motive le recours au médicament. Pour certains sports à « catégorie de poids », les diurétiques permettent soit de se maintenir dans sa catégorie, soit de concourir dans la catégorie inférieure. Ils sont alors utilisés en complément avec un régime strict hypocalorique, voire combiné avec l’utilisation de sauna ou autre exercice de sudation. Que ce soit au judo, à la boxe, à la lutte, pour l’haltérophilie, ou pour tout sport à compétition à « pesée » effectuée la veille ou le jour de la compétition, les diurétiques ont été largement utilisés, en particulier par de nombreux haltérophiles dans la fin des années quatre-vingt.
L’autre usage du Lasilix dans les milieux sportifs est celui d’un produit masquant qui vise à échapper à un contrôle positif dans le cadre d’une compétition. En effet, les diurétiques peuvent agir de deux manières.
En augmentant le volume urinaire, ils diminuent la concentration des produits interdits. Ainsi, la détection par méthode analytique reste sujette à caution puisque passant au-dessous des seuils de détection. Les diurétiques modifient également le pH urinaire, rendant les urines alcalines, provoquant ainsi une mise en évidence plus difficile des produits dopants. C’est la recherche de cet effet masquant qui a peut-être motivé ce premier tricheur mis hors course dès la 5e étape de la Grande Boucle. Par chance pour l’intégrité de la course, son « laisser-pisser » pour la victoire ne lui aura pas servi longtemps.
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