COMME je le pressentais il y a quelques semaines, la Mutualité n’envisage pas la prise en charge des médicaments à 15 %. Encore 1 milliard de RAC pour l’assuré. C’est un véritable scandale. On dérembourse des médicaments bien connus, utilisés depuis des lustres à un prix modéré et, en 2009, l’AFSSAPS accorde le remboursement à 61 nouveaux médicaments n’apportant aucune ASMR pour satisfaire les appétits féroces de la Big Pharma, dont les bénéfices 2009 ont littéralement explosé, au grand dam de nos caisses maladie perpétuellement mises à sac.
Oui, il est possible de maintenir ces remboursements, de supprimer les franchises et forfaits, d’honorer correctement un médecin à 25 euros, d’offrir une marge décente de 25 % au pharmacien. Le remède ? Réduire d’au moins 10 % le prix industriel des médicaments, compresser leur politique marketing, mettre en place des grilles comparatives activité/prix des médicaments par classe thérapeutique et, ainsi, nettoyer la pléthore des molécules identiques, revoir le mécanisme d’obtention des AMM et des remboursements. Faute de réformer cette industrie qui ne connaît pas la crise, la population et les professionnels de santé en subiront toujours plus les conséquences. Le moment politique est venu pour affronter tous ensemble cette situation, replaçant l’intérêt collectif au cœur du débat.
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