Qu’ils soient pharmaciens ou opticiens, Frédéric Carret observe une convergence dans l’exercice de ces professionnels lié, à la fois, à la santé et au commerce. « Nous avons tous fait des études et nous devons être respectés pour notre savoir-faire », lance-t-il constatant que régulièrement les médias grand public attisent un foyer de polémiques contre ces professions.
Cette mise au point a amené cet opticien de Lons-le-Saunier (Jura) à déployer depuis quinze ans une expertise dans la basse vision et la malvoyance. Il s'appuie sur sa formation scientifique « pour sortir de sa zone de confort » et se pencher sur la situation des personnes détenant moins de 5/10e de vision.
Le rôle joué par l’opticien dans ce domaine reste cependant méconnu. « Il s’agit de trouver des moyens innovants pour ramener l’image sur la rétine alors qu’elle s’en échappe », expose-t-il. Les lunettes ne sont pas les seuls supports dans le quotidien de ces patients. Et les aides à l’autonomie ne se limitent pas aux loupes, aux montres parlantes et aux téléphones à grosses touches. « D’autres techniques sont possibles pour améliorer le confort de ces personnes à basse vision, ou malvoyantes. Ainsi, paradoxalement, alors que la lumière les gêne, ces patients en ont besoin. Il convient donc de développer des filtres thérapeutiques qui augmenteront les contrastes », remarque Frédéric Carret.
Penser autonomie du patient
Mais alors que le nombre de personnes concernées est appelé à augmenter au travers du vieillissement de la population et de la prévalence de pathologies telles la DMLA et le glaucome, 6 % seulement des opticiens s’intéressent aujourd’hui à ce marché.
Pas davantage, cette expertise des opticiens n’est connue des professionnels de santé. Frédéric Carret s’est donc décidé à intervenir dans les congrès d’ophtalmologie pour exposer les spécificités de sa profession. Sur le terrain, il utilise le canal des pharmaciens de sa commune pour communiquer sur l’accompagnement de ces patients. « Trop souvent on n’aborde la pathologie oculaire que sous l’angle du médecin sans avoir le réflexe de l’autonomie de la personne malvoyante qui inclut le médecin généraliste, l’ophtalmologue, le pharmacien mais aussi le kinésithérapeute, l’ergothérapeute et les associations comme Retina, par exemple », constate l’opticien, qui tourne actuellement un film sur « la prise en charge pluridisciplinaire des malvoyants ».
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