LORS du débat à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2013, la députée du Lot, Dominique Orliac, est intervenue, au nom du groupe RRDP, pour énoncer quelques vérités trop souvent occultées dans les débats sur les dépenses de santé.
Regrettant que le projet de budget ne compte « pas assez de mesures structurelles », mais « des propositions classiques d’ajustements, avec, une nouvelle fois, des économies sur le médicament » (1 milliard d’euros), Dominique Orliac rappelle que le médicament ne représente que 20 % des dépenses d’assurance-maladie, qui correspondent à 40 % du budget de la Sécurité sociale. Or il est devenu « la seule variable d’ajustement ». La députée du Lot s’inquiète : « Il est à craindre que cette décision soit à court terme et destructrice pour cette activité. M. Gilles Johanet, ancien président du Comité économique des produits de santé, qui n’est pas un ennemi politique, a dit que le médicament était " à l’os " en matière de prix, et qu’il était devenu déflateur pour les comptes de l’assurance-maladie. »
Même inquiétude pour le réseau pharmaceutique (grossistes-répartiteurs et officines). « Ce plan va être dévastateur et mettre en péril la bonne répartition sur le territoire national et l’égal accès aux soins pour tous. L’officine doit évoluer vers une véritable profession de santé et être un partenaire essentiel pour le parcours de soin, si, par contrat, on lui en donne les moyens, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. » Et de rappeler que « 500 pharmacies ont fermé ces dernières années, 500 vont fermer dans les deux ans. La pharmacie ne peut pas être l’éternel contributeur au déficit de l’assurance-maladie, comme depuis 5 ans ». Enfin, elle annonce qu’elle défendra un amendement de suppression de l’article 50 du PLFSS concernant les établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD), qui, selon elle, « rend caduque l’acte global pharmaceutique reposant sur la validation des prescriptions suivie de la dispensation vers les unités de soins. Cette disposition va à l’encontre de la sécurisation de la prise en charge médicamenteuse des patients ».
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