LE 25 AVRIL dernier survenait au Népal le plus terrible tremblement de terre que le pays ait connu depuis 1934. Le bilan déjà très lourd de ce séisme (magnitude 7,8) pourrait encore s’alourdir en raison des répliques qui menacent toujours, sans compter le risque de dénombrer plusieurs milliers de morts supplémentaires dans la mesure où l’on dispose d’assez peu d’informations en provenance des régions montagneuses. Pharmacie Humanitaire Internationale (PHI), très attentive à la situation sur place, s’alarme et relève sur son site Internet (www.phi.asso.fr) que dans la capitale népalaise et ailleurs des familles épuisées doivent déplorer la destruction totale (ou la fragilisation importante) de leur logement. Ces nouveaux sans-abri « ont posé des matelas dans les rues à même le sol et monté des tentes pour se protéger du froid glacial et de la pluie verglaçante. Les rares magasins ouverts n’ont plus grand-chose à proposer et le seul moyen d’obtenir de l’eau est de patienter dans les longues files d’attentes qui s’étirent derrière les camions-citernes. Le gouvernement a prévu d’installer des tentes et de transformer écoles et bâtiments publics en abris pour les sinistrés ». En outre, un hôpital a été entièrement détruit et beaucoup de personnes doivent subir des amputations, parfois en pleine rue sous des abris de fortune. C’est pourquoi toutes les associations locales (AL) PHI se sont d’ores et déjà mobilisées afin de regrouper leur matériel médical disponible (lits, matelas, fauteuils roulants cannes, déambulateurs, couvertures, ainsi que pansements, compresses, bandages, etc.). Ce matériel sera envoyé par containers dès que les procédures d’urgences de sauvetages seront terminées et le calme revenu sur place et que les besoins seront plus précis.
Une mission d’évaluation en juillet.
À cet effet, PHI envisage d’envoyer une équipe sur place, début juillet, pour effectuer une évaluation des besoins. Car pour le président de l’association, Jean-Marc Merle, « l’objectif n’est pas d’intervenir dans l’urgence, mais de mener une action sur le moyen terme pour réhabiliter des structures détruites ». Cette prochaine mission s’apparenterait ainsi à celle menée par PHI au Sri Lanka de 2005 à 2008. « En fonction du résultat de l’évaluation, nous préparerons un dossier de réalisation d’un projet que nous présenterons à nos partenaires, aux pharmaciens, avec l’aide des médias et des institutions professionnelles, et également aux bailleurs institutionnels tels les Conseils départementaux et régionaux, l’Agence française de développement etc. » Engagée dans ce vaste projet, PHI a déjà reçu quelques fonds grâce à la mobilisation de ses bénévoles.
Dans ce contexte, PHI lance aujourd’hui un appel à dons* pour financer ses envois et ses missions, ainsi que pour acheter les médicaments essentiels de première nécessité qui seront définis en accord avec les autorités népalaises et dont la population a le plus grand besoin.
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