* « Basquiat x Warhol, à quatre mains » à la Fondation Louis Vuitton. Jean-Michel Basquiat (1960-1988) et Andy Warhol (1928-1987) réalisent ensemble 160 toiles à la demande de leur galeriste ; 80 sont dans l’exposition, dont « Ten Punching Bags » (« Last Supper ») ou la toile de 10 mètres « African Mask », avec celles de leurs contemporains des années 1980 du Downtown new-yorkais (Keith Haring, le photographe Michael Halsband...). Au total 300 œuvres. « Andy commençait la plupart des peintures. Il mettait quelque chose de très reconnaissable, le logo d’une marque, et d’une certaine façon je le défigurais. Ensuite, j’essayais de le faire revenir, je voulais qu’il peigne encore », expliquait Basquiat, qui, dans sa lutte contre la ségrégation raciale, y insérait entre autres des figures africaines-americaines. Pour Warhol, « les peintures que nous faisions ensemble étaient les meilleures quand on ne savait pas qui a fait quoi ». (Jusqu'au 28 mai)
* « Matisse. Cahiers d’art, le tournant des années 30 » au musée de l’Orangerie, avec une centaine d’œuvres. Matisse, dans la soixantaine, est dans une période de doute. Il part alors six mois en Amérique et à Tahiti sans peindre ni dessiner. À son retour, le Dr Barnes lui commande « la Danse », un décor monumental pour sa fondation à Merion, aux États-Unis. La revue d’avant-garde « Cahiers d’art », créée par Christian Zervos en 1926, se fait l’écho de ses nouvelles recherches. Des formes découpées dans des papiers gouachés qu’il photographie, assemblées à toutes les étapes de création. Inspirées par les fresques de Giotto et son nouveau modèle, Lydia Delectorskaya, elles sont une réflexion sur la série et la variation, qu’il poursuit jusqu’au début de la guerre en sculpture et avec ses tableaux de nus et ses femmes aux blouses roumaines. En 1940, il refuse de quitter la France, ce qui serait pour lui une forme de désertion. (Jusqu’au 29 mai)
* Elliott Erwitt, rétrospective au musée Maillol . D’origine russe, né à Paris il y a 94 ans, Erwitt, après des études aux États-Unis, entre à l’agence Magnum et participe en 1955 à la grande exposition « Family of man » au MOMA, à New York. C’est un des photographes les plus créatifs du siècle, avec son humanisme, son humour. Famille, mode, cinéma, publicité, architecture, portraits... Et les chiens. Une vie autour du monde, en noir et blanc pour ses travaux personnels et en couleurs pour les commandes. (Jusqu'au 15 août)