Le chiffre d’affaires des compléments alimentaire en 2019 frôle les 2 milliards d’euros (+2,98 %), dont plus d’1 milliard a été réalisé dans les officines (+4,03 %). Un résultat honorable, d’autant que les autres circuits de distribution sont en recul : - 4,5 % pour les parapharmacies, -4,4 % pour la GMS, -1,9 % pour les magasins spécialisés. Seule la vente à distance tire son épingle du jeu et progresse de 10,8 % (20 % de parts de marché).
Les trois premiers segments vendus en officine sont la digestion/le transit, l’humeur/le stress/le sommeil et la vitalité, tous en progression. Le 4e segment est en baisse marquée (-3,8 %), comme c’est le cas depuis plusieurs années. « La tendance favorable aux produits orientés santé, plutôt que beauté et minceur, se confirme », note Christelle Chapteuil, présidente de Synadiet (syndicat national des compléments alimentaires).
Panier étoffé
Des résultats positifs qui devraient être amplifiés en 2020 par la crise du Covid-19. Sans livrer de chiffres, Christelle Chapteuil évoque en effet de belles croissances, parfois à deux chiffres pour certaines catégories de produits entre début mars à fin mai, « comme pour les toniques, le renforcement des défenses immunitaires, les produits pour le stress et le sommeil, et les voies respiratoires ». Si sur cette période, la fréquentation des espaces de vente a fortement chuté, les paniers de soins se sont quant à eux étoffés, en particulier au début, voire à la veille du confinement. « Les Français n’ont pas stocké que des pâtes et du papier toilette », sourit la présidente de Synadiet.
Hygiène de vie
L’enquête en deux vagues d’Opinionway (en janvier, puis en mai) explique en partie ces bons résultats par l’évolution des comportements au sein de la population française. Les répondants sont plus nombreux à porter attention à leur hygiène de vie en mangeant plus sainement, en marchant et en faisant davantage de sport. Des changements d’habitude encore plus marqués en sortie de confinement, qui s’accompagnent d’un intérêt accru pour les compléments alimentaires, en particulier ceux qui visent à renforcer les défenses naturelles et à favoriser l’immunité, ainsi que ceux qui aident à lutter contre la fatigue ou à retrouver la vitalité. Leurs motivations ? Éviter les médicaments et préférer la naturalité et la prévention. Pour cela, ils s’appuient sur les conseils des professionnels de santé (60 % dont 28 % pour le médecin et 23 % pour le pharmacien), de leur entourage (30 %) et des médias (26 %).