Deux avancées très attendues ont réjoui le monde de la diabétologie : les remboursements de Diabeloop (mi-septembre) et de la greffe des îlots de Langerhans (avril) vont changer le quotidien des patients ayant une forme sévère de diabète de type 1 (DT1).
Pour Diabeloop, cette boucle semi-fermée, intégrant un capteur de glucose en continu et une pompe à insuline couplée à un algorithme capable de délivrer la bonne posologie d’insuline, va concerner environ 7 300 patients dans les trois prochaines années, soit près de 10 % des diabétiques sous pompe à insuline.
Pour utiliser ce dispositif médical, les patients devront être formés au préalable et accompagnés régulièrement. C’est pourquoi une convention a été signée entre le Comité économique des produits de santé (CEPS) et les syndicats de pharmaciens d’officine afin de leur garantir cette prise en charge.
La greffe d’îlots de Langerhans a également fait son entrée dans les soins courants pour les formes très sévères de DT1, quelques mois après l’avis favorable de la Haute Autorité de santé. Ce traitement d’exception est le fruit d’une aventure de recherche de près de 50 ans, la preuve de concept datant de 1972.
La technique, qui permet de restaurer une production endogène d’insuline, a prouvé qu’elle améliore significativement le contrôle glycémique à plus de 10 ans. Environ 150 patients ont été greffés dans le cadre d’essais cliniques PHRC depuis 2004. On en attend une centaine par an désormais sur le territoire, dès l’âge de 18 ans.
Les indications retenues sont les patients ayant une forme sévère de DT1 avec instabilité extrême et risque d’hypoglycémies sévères et ceux ayant un DT1 avec insuffisance rénale et receveurs d’une greffe rénale (déjà immunodéprimés). Une troisième indication est reconnue : la pancréatectomie avec autogreffe d’îlots.
Six villes avec une activité de greffe, sans doute huit, vont recevoir une autorisation de leur agence régionale de santé (ARS). Quant aux centres producteurs d’îlots, quatre sont en lice, deux (Lille et Montpellier) ont déjà reçu le feu vert des autorités (ABM, ARS, Agence du médicament) et Grenoble-Genève et Lyon sont en attente. L’inscription à la greffe se fait sur une liste nationale d’attente gérée par l’ABM.