Humeur

D'une heure à l'autre

Par
Publié le 01/04/2022
Article réservé aux abonnés

Dans la nuit de samedi à dimanche derniers, nous avons changé d'heure. En nous mettant à l'heure d'été, nous avons été privés de soixante minutes de sommeil. Je sais bien qu'il ne faut pas se plaindre de tout et éviter de maudire nos dirigeants pour le moindre inconvénient. Mais avancer l'heure d'une montre électronique sur la console d'une voiture est un exercice qui devrait être réservé aux ingénieurs. D'autant qu'il est répété tous les six mois. Cette année, les États-Unis ont décidé de ne plus changer d'heure et de rester à celle d'été ad vitam æternam. Nous ne les avons pas suivis parce qu'il est au-dessous des forces de l'Union européenne de se mettre d'accord sur une heure fixe. Le projet existe, il n'est pas appliqué. Les plus à l'ouest, si j'ose dire, sont tentés par l'heure de Greenwich (GMT); les plus à l'est par une différence de deux heures entre l'hiver et l'été. Nous avions inventé l'heure différenciée au moment du choc pétrolier de 1974 avec l'idée d'économiser l'énergie. Mais nous nous sommes rendu compte que nous en consommions presque autant et, comme elle est de plus en plus chère, le pétrole et le gaz continuent à être ce qu'ils ont toujours été, de gros budgets familiaux. Nous devrions nous contenter du chant du coq, nous lever tôt, nous coucher tôt, ce qui nous éviterait des nuits d'insomnie. Réconcilions-nous avec la nature.

Richard Liscia

Source : Le Quotidien du Pharmacien