Alors que la prise en charge des bandelettes glycémiques est limitée à 200 par an chez les diabétiques de type 2 non traités par insuline, l'assurance-maladie a constaté des volumes importants de remboursement de ces bandelettes au-dessus du seuil annuel des 200.
Chez le patient diabétique de type 2 non traité par insuline et n’atteignant pas l’objectif glycémique ou traité par insulinosécréteurs, il est recommandé, depuis 2011, de limiter l’autosurveillance glycémique dans le temps avec un rythme de 2 autosurveillances glycémiques par semaine à 2 par jour au maximum.
Étant donné ces recommandations, la prise en charge a été limitée, en 2011, à 200 bandelettes glycémiques par an pour ces patients (selon un arrêté du 25 février 2011).
Toutefois, malgré ces recommandations et ce cadre réglementaire, l’assurance-maladie constate encore « des volumes importants de remboursements de bandelettes au-dessus du seuil annuel des 200, traduisant un recours non optimal à l’autosurveillance glycémique chez les patients diabétiques de type 2 non insulinotraités ». Elle a ainsi observé des dépenses injustifiées de l’ordre de 27 millions d’euros en 2022.
Dans ce contexte, l’assurance-maladie invite les pharmaciens à « être vigilants lors de la délivrance de ces dispositifs médicaux ». En pratique, lors de la délivrance, le pharmacien doit s’assurer que la prescription de bandelettes comporte l’ensemble des informations permettant la réalisation de l’autosurveillance glycémique chez le patient. En effet, « une prescription précise de l’autosurveillance participe à la bonne compréhension du traitement par le patient et facilitera une gestion active de son traitement », détaille l’assurance-maladie. Par ailleurs, le renouvellement doit tenir compte des quantités précédemment délivrées. Et si la prescription médicale est en nombre de boîtes sans posologie, le pharmacien doit alors délivrer au patient le plus petit conditionnement possible et revoir avec le médecin le cadre de cette prescription et le recours réel par le patient.
Relocalisation industrielle
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires