La presse régionale rapporte le cas de pharmaciens – et de médecins - faisant fi des recommandations liées à l’âge, pour élargir la cible de leur vaccination avec l’AstraZeneca au moins de 55 ans. Attention : en cas d’incidents graves, ces professionnels pourraient ne pas être couverts.
Aucune dose de vaccin ne doit être perdue. Ce mot d’ordre lancé par le ministre de la Santé ne doit cependant pas être suivi à n’importe quel prix, et surtout au mépris des recommandations liées à l’âge. Alors que l’administration du vaccin AstraZeneca est strictement réservée aux personnes âgées de 55 ans et plus, les pharmaciens qui tenteraient d’ouvrir leur liste à des patients plus jeunes s’exposent à des risques.
Aussi, l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) a mis en garde hier, lors de son Webinaire, les officinaux qui voudraient « faire sauter les barrières d’âge afin d’utiliser toutes leurs doses ». Le syndicat leur recommande en revanche de se concerter avec des infirmiers vaccinant à domicile pour partager un flacon entamé.
De son côté, Thierry Houselstein, directeur médical du groupe MACSF, recommande aux pharmaciens de s'en tenir strictement aux recommandations de la HAS et aux modalités de la vaccination en officine. « Certes, les pharmaciens détiennent le droit de prescrire le vaccin contre le Covid. Néanmoins, je n'irai pas jusqu'à dire qu'ils peuvent se soustraire aux recommandations », observe-t-il. Et si les médecins ont le pouvoir de prescrire hors AMM, ajoute-t-il, ils doivent pouvoir en démontrer la véritable plus-value pour le patient. La période de crise sanitaire pourrait inciter à s'affranchir de la réglementation. Pour autant, estime Thierry Houselstein, une fois l'épidémie passée, médecins comme pharmaciens pourraient voir leur responsabilité engagée, par les patients, « le contexte dans lequel les décisions auront été prises sera alors oublié », redoute-t-il.
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Auvergne-Rhône-Alpes
Expérimentation sur les entretiens vaccination
Excédés par les vols et la fraude à l’ordonnance
Des pharmaciens marseillais créent un groupe d’entraide sur WhatsApp