Alors que l'épidémie de bronchiolite touche désormais toute la France (hormis la Corse, en phase pré-épidémique) et dans un contexte marqué par une crise des urgences pédiatriques, le pharmacien peut être un relais pour orienter les patients en cas de bronchiolite du nourrisson.
Même si elle est angoissante pour les parents, la bronchiolite du nourrisson est la plupart du temps bénigne. Toutefois, dans certains cas, elle peut nécessiter un passage aux urgences, voire une hospitalisation. Alors, quand faut-il consulter un médecin de ville ? Se rendre directement aux urgences ? Ou rester au domicile ? En réalisant une première évaluation, le pharmacien peut aider à cette orientation. Et ce d’autant plus aujourd’hui, alors que l’épidémie de bronchiolite touche toute la France (hormis la Corse, en phase pré-épidémique), selon les dernières données de Santé publique France. En effet, « la pharmacie, porte d’accès aux soins pour la bronchiolite, est sollicitée par les pédiatres, notamment d’Île-de-France, pour permettre une première orientation avant un adressage si nécessaire aux urgences ou vers un pédiatre libéral », évoque Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).
Ce dernier précise que le rôle du pharmacien pourrait évoluer dans le dépistage des infections respiratoires, notamment en effectuant le TROD combiné Covid/Grippe/VRS. À ce sujet, « Pierre-Olivier Variot a saisi le Conseil national professionnel de la pharmacie afin qu’il se prononce sur l’évolution de la place du pharmacien notamment dans le dépistage par TROD combiné Covid/Grippe/VRS, mais aussi sur la dispensation des recommandations pour une prise en charge sous surveillance au domicile et la coordination des soins », précise l’USPO.
Dans cette attente, pour aider les pharmaciens dans l'adressage en cas de bronchiolite, il est possible de se référer aux recommandations éditées par la Haute Autorité de santé (HAS), qui permettent d’évaluer la gravité d’une bronchiolite en fonction des symptômes, et orienter en conséquence la prise en charge initiale. Un tableau de la HAS récapitulant les symptômes à prendre en compte est très utile pour réaliser cette évaluation.
D’autres documents sont disponibles pour les professionnels de santé, notamment une liste de questions/réponses destinée à les aider à répondre à l’inquiétude des parents. L’USPO met également à disposition (mais uniquement pour ses adhérents) un support pédagogique rappelant les conseils hygiénodiététiques.
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