L’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a annoncé vendredi qu’un homme des Côtes-d’Armor a été hospitalisé après infection par un virus grippal d’origine porcine. La Direction générale de la santé (DGS) appelle les médecins, infirmiers et pharmaciens à rechercher systématiquement les virus grippaux chez toute personne symptomatique en contact avec des porcs en parallèle de la recherche de SARS-CoV-2.
L’infection par un virus influenza d’origine porcine (H1N2) v clade 1C.2.4 d’un homme vivant dans les Côtes-d’Armor a été confirmée par le Centre national de référence (CNR) des virus des infections respiratoires de l’institut Pasteur le 3 septembre. Hospitalisé, l’homme présente désormais un état clinique favorable, selon l’ARS de Bretagne. Celle-ci appelle cependant les professionnels de santé à la vigilance.
Un DGS-Urgent diffusé vendredi soir souligne que « le cas index est porteur de comorbidités ainsi que de facteurs favorisant la contamination par des virus porcins (exposition animale) » et détaille la conduite à tenir pour les médecins, infirmiers et pharmaciens. « En raison de la circulation active de ce virus en Bretagne, nous vous demandons de bien vouloir réaliser une recherche systématique de virus grippaux (type et sous-type), et ce en parallèle de la recherche de SARS-CoV-2, chez toute personne exposée à des porcs ou des sangliers et présentant un tableau clinique compatible avec une infection respiratoire aiguë. » La DGS précise qu’en cas de résultat positif pour un virus influenza de type A, « l’envoi systématique du prélèvement au Centre national de référence virus des infections respiratoires est demandé ».
De son côté, Santé publique France souligne qu’il s’agit de « la première détection chez l’homme de ce virus en France » et qu’aucune personne symptomatique « n’a été détectée à ce jour dans son entourage proche ». Rappelant que des cas de transmission de la grippe porcine à l’homme se produisent « sporadiquement dans le monde », et qu’une dizaine de cas a été observée depuis janvier 2021 « aux États-Unis, au Canada, en Australie, à Taïwan, au Danemark et en Allemagne », l’agence estime que cette infection « survenant dans une région française caractérisée par une grande densité d’élevages porcins n’est donc par un phénomène inattendu ».
Des analyses sont en cours pour évaluer la capacité d’adaptation de ce virus porcin à l’homme ainsi que le risque de transmission interhumaine. Les cas humains d’infection par des virus influenza porcins sont généralement bénins, bien que quelques cas sévères aient été signalés. « Plusieurs événements isolés de transmission interhumaine de virus influenza porcins ont été décrits ou suspectés par le passé, mais il n’a plus été rapporté de chaînes de transmission soutenue (c’est-à-dire impliquant plusieurs générations d’infections successives chez l’homme) depuis la pandémie de 2009 », ajoute Santé publique France.
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