Dès ce matin, les syndicats de pharmaciens ont exprimé leurs attentes pour ce second mandat présidentiel. S’appuyant sur les promesses du candidat Macron, ils n’auront de cesse de réclamer au prochain gouvernement la mise en œuvre d’une politique plaçant l’officine de proximité comme pivot du système de santé.
Faire évoluer le métier dans le bon sens, suivant les axes tracés pendant la crise du Covid, c’est ce que Pierre-Olivier Variot, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), attend du prochain gouvernement et plus particulièrement du président Macron. « La convention pharmaceutique a été la première étape de cette reconnaissance, il s’agit désormais de poursuivre en donnant aux pharmaciens les moyens financiers pour accomplir leurs missions. » À la grande satisfaction des pharmaciens, le programme santé du candidat Macron affichait clairement une intention d’intensifier la prévention. « Cela va tout à fait dans les évolutions de la vaccination et du dépistage en pharmacie qu’il faudra désormais continuer à développer vers les maladies cardiovasculaires », analyse Pierre-Olivier Variot. Il n’en entend pas moins poursuivre ses efforts sur un élargissement du statut du pharmacien correspondant, aujourd’hui trop contraint, « puisque son périmètre est limité aux zones sous-denses ».
Un autre statut en devenir, celui de pharmacien référent, retient, lui, l’attention de Philippe Besset, président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). « C’est la première fois depuis Louis Napoléon Bonaparte qu’un président fait explicitement référence aux pharmaciens ! », se félicite-t-il en référence à la déclaration d'Emmanuel Macron lors du débat télévisé qui le confrontait à Marine Le Pen. Le président de la FSPF promet d’échanger le plus rapidement possible avec le nouveau gouvernement, et particulièrement avec le nouveau ministre de la Santé, pour définir le rôle de ce pharmacien référent, sachant qu’il pourra varier « selon le patient, mais aussi le lieu d’implantation de la pharmacie ». Selon Philippe Besset, tout comme l’officine pendant la pandémie, ce nouvel acteur doit être l’une des clés majeures pour restaurer des liens de proximité dans les territoires. Et pour rompre avec le sentiment de déclassement et de désespérance régnant dans certaines zones et que les résultats de l’élection présidentielle ont, une fois de plus, mis en lumière.
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