La Haute Autorité de santé (HAS) publie la nouvelle procédure de certification des logiciels d’aide à la dispensation (LAD) utilisés à l’officine. Le nouveau référentiel de 117 critères adopte une approche « plus clinique et adaptée aux nouvelles missions des pharmaciens ».
La certification des LAD est facultative mais c’est un label de qualité que les éditeurs de logiciels ont tout intérêt à pouvoir afficher. La HAS vient de mettre à jour la procédure et le référentiel associé, qui datait de 2016, de façon à améliorer les pratiques et garantir « la conformité des logiciels à des exigences minimales en termes de sécurité, de qualité et d'efficience de la dispensation ».
Parmi les 117 critères évalués, 40 % entrent dans le périmètre du marquage CE. L’ensemble du référentiel de certification répond à plusieurs objectifs, et en premier lieu à améliorer la sécurité de la dispensation. Le LAD doit par exemple permettre de réduire le risque d’iatrogénie médicamenteuse en prenant en compte les dispensations précédentes enregistrées dans le dossier pharmaceutique (DP) et en détectant les contre-indications en fonction du profil du patient, les interactions médicamenteuses, les dépassements de posologie (redondances de substances actives, posologies journalières non habituellement prévues), les allergies à certaines molécules, etc. Le LAD doit aussi permettre la diffusion de messages institutionnels via des systèmes d'aide à la décision indexée par médicament (SAM), proposer aux pharmaciens une analyse a posteriori sur leurs pratiques professionnelles et tenir compte de la réglementation relative à la sérialisation.
Les autres objectifs poursuivis sont l’amélioration de l’efficience des traitements (mise à disposition des prix des spécialités, de leur prise en charge par l’assurance-maladie, de l’appartenance au répertoire générique), faciliter le travail des pharmaciens grâce à l’ergonomie du LGO (visualisation facile de l’ensemble des traitements pris), favoriser le respect de la réglementation (par exemple pour les médicaments à dispensation particulière) et accompagner les nouvelles missions, comme les entretiens pharmaceutiques, la vaccination et le dépistage.
La HAS, qui a déjà publié en avril dernier la procédure et les référentiels de certification des logiciels d’aide à la prescription (LAP), se penche désormais sur le référentiel fonctionnel des LAD dans les pharmacies à usage intérieur (PUI) attendu au 3e trimestre. Elle travaille également à l’actualisation de la charte concernant l’agrément des bases de données sur les médicaments, d’autant plus indispensable que les éditeurs de LAP et LAD doivent recourir à une base de données sur les médicaments agréée par la HAS.
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