Pour la collecte des déchets d'activités de soins à risques infectieux (DASRI) issus de la vaccination à l'officine, les pharmaciens ont la possibilité de passer par l'éco-organisme DASTRI ou par un autre organisme de leur choix. À ce jour, près de 60 % déclarent qu'ils passeront par DASTRI.
Comme tous les professionnels de santé, les pharmaciens sont responsables des déchets qu’ils génèrent, ce qui est le cas des déchets issus de la vaccination. L’adhésion à la convention signée en février 2023 entre l'éco-organisme DASTRI et la FSPF, mais ouverte à l’ensemble des officinaux, leur permet de se mettre en conformité concernant cette obligation, tout en simplifiant le stockage et la collecte de leurs DASRI professionnels. Les pharmaciens adhérant à cette convention devront s'acquitter de la somme de 50 euros. Selon un sondage DASTRI, 58 % des pharmaciens souhaitent signer cette convention. 22 % pensent plutôt faire appel à un opérateur habilité et référencé par l’ARS dans le cadre d’un contrat de prestation de service. 17 % n’ont pas encore arrêté leur choix et 3 % des pharmaciens déclarent ne pas vacciner.
La démarche d’adhésion, qui se fera en ligne sur le site de la FSPF, devrait être ouverte courant octobre. DASTRI et la FSPF « communiqueront courant octobre sur les modalités opérationnelles de mise en œuvre de la convention », précise Laurence Bouret.
Par ailleurs, l’éco-organisme publie les résultats du 10e baromètre IFOP-DASTRI auprès des pharmaciens, un an après le lancement des boîtes violettes dédiées aux dispositifs médicaux perforants connectés. Les résultats montrent une différence entre les propositions de boîtes jaunes et de boîtes violettes par les pharmaciens. En effet, 68 % des officinaux proposent systématiquement une boîte jaune aux patients concernés, mais seulement 20 % leur proposent systématiquement (et 14 % de temps en temps) une boîte violette. Ces données sont à mettre en perspective avec la situation des commandes de boîtes violettes : « 12 000 pharmacies, soit 58 % du réseau officinal, en ont commandé depuis leur lancement en mars 2022 », indique DASTRI.
« Cette différence de comportement des pharmaciens concernant les boîtes jaunes et les boîtes violettes est compréhensible, souligne Laurence Bouret, déléguée générale de DASTRI. Les boîtes violettes sont distribuées depuis un peu plus d’un an, alors que les boîtes jaunes le sont depuis plus de dix ans. » Mais Laurence Bouret se dit « confiante dans le processus d’appropriation des boîtes violettes qui va se renforcer au fil des années, en particulier du fait de la sensibilité croissante des pharmaciens à l’environnement et de leur volonté de s’engager dans des démarches écoresponsables ».
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