Un pharmacien de Colmar a été placé sous contrôle judiciaire et interdit d’exercer la profession. Il est accusé d’avoir falsifié des ordonnances. Le préjudice pour l’assurance-maladie et les complémentaires santé s’élèverait à 700 000 euros.
Il voulait « rendre service » à ses patients. C’est ce qu'a déclaré pour sa défense ce pharmacien alsacien. Ce titulaire de Colmar (Haut-Rhin) a reconnu les faits qui se sont déroulés entre 2017 et 2019. Sa pratique consistait à falsifier des ordonnances ou à les créer, voire à recourir de manière abusive à la procédure de délivrance exceptionnelle sans ordonnance.
Effectivement délivrés aux patients, les produits de toute nature, des médicaments dont certains psychotropes, mais aussi du matériel médical coûteux, étaient remboursés par l’assurance-maladie et les complémentaires santé. Le tout pour un montant estimé à 700 000 euros. L’escroquerie a été découverte lors d’un contrôle effectué de manière aléatoire par la caisse d’assurance-maladie du Haut-Rhin. À l’issue d’une enquête menée pendant un an par la police judiciaire de Mulhouse, une perquisition a été effectuée à l'officine le 8 février, conduisant à l’interpellation du titulaire. Des avoirs à hauteur de 520 000 euros ont été saisis par la police, selon la direction interrégionale de la police judiciaire de Strasbourg. Le pharmacien a été mis en examen « pour escroquerie, faux et usage de faux, exercice illégal de la médecine, mise en danger de la vie d’autrui » avec interdiction d’exercer sa profession. Compte tenu des éléments reprochés à ce titulaire, l'Ordre national des pharmaciens a proposé de se constituer partie civile dans cette affaire.
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