Le pôle santé publique du parquet de Paris confirme s’être saisi de trois enquêtes concernant des personnes décédées après avoir reçu le vaccin contre le Covid-19 d’AstraZeneca. Les plaintes ont initialement été déposées auprès des parquets locaux de Toulouse, Paris et Nantes. Le pôle santé publique de Paris pourrait se saisir d’autres plaintes.
Selon le dernier bilan hebdomadaire de surveillance des vaccins Covid publié vendredi dernier par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), 27 cas de thrombose rare atypique ont été signalés après vaccination avec AstraZeneca (14 hommes et 13 femmes, dont 8 sont décédés).
Parallèlement, les plaintes s’accumulent en France de la part de familles de personnes décédées après avoir reçu ce vaccin. Hier, l’avocat de la famille d’Anthony, un étudiant en médecine de 24 ans décédé le 18 mars dernier à Nantes, 10 jours après avoir reçu une première dose d’AstraZeneca, a annoncé le transfert de son dossier du parquet de Nantes vers le pôle de santé publique du parquet de Paris. « Les autres dossiers devraient raisonnablement suivre le même sort », précise Me Étienne Boittin, qui affirme être saisi d’une quinzaine de cas similaires, majoritairement des personnes âgées de « moins de 60 ans ».
Le pôle de santé publique du parquet de Paris, compétent pour mener des investigations concernant des infractions complexes liées à un produit de santé, a confirmé s’être saisi de ce dossier et de deux autres pour le moment, dont celui concernant le décès d’une assistante sociale de 38 ans survenu le 29 mars à Toulouse, 14 jours après avoir été vaccinée avec AstraZeneca.
Après une courte suspension, le vaccin AstraZeneca est réservé en France aux personnes de 55 ans et plus en raison de ce risque d’effet secondaire rare et grave de thromboses atypiques. Un risque également identifié aux États-Unis avec le vaccin Janssen, qui fait l’objet d’une surveillance particulière. Un comité scientifique dédié (incluant des infectiologues, virologues, immunologues, épidémiologistes… et un représentant des associations de patients) a été mis en place la semaine dernière par l'ANSM, pour contribuer à en éclaircir les mécanismes.
Avec l'AFP.
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