Naturopathie, réflexologie, guérisseurs Reiki, géobiologie, magnétisme… La DGCCRF a mené une enquête auprès d’une cinquantaine de médecines non conventionnelles.
Au total, 381 établissements (professionnels et centres de formation) ont été contrôlés afin de vérifier l’information délivrée aux consommateurs et la loyauté des pratiques commerciales. Le bilan n’est guère fameux, avec des anomalies relevées dans 66 % des cas.
Sur les 381 établissements visités, 189 ont reçu un avertissement : il s’agissait des manquements les moins graves et relevant davantage d’une méconnaissance de la réglementation que d’une volonté de tromper le consommateur. Ensuite, 55 ont reçu une injonction de mise en conformité et 17 un procès-verbal (cas les plus graves). De plus, la DGCCRF a transmis plusieurs signalements pour exercice illégal de la médecine et usurpation de titre aux autorités compétentes.
Dans la majorité des cas, les infractions relevées sont de l’ordre de la pratique commerciale trompeuse ou du défaut d’information précontractuelle.
Ainsi, certains praticiens créent un environnement qui est source de confusion entre soins non conventionnels et soins médicaux. Par exemple, ils sont installés à proximité ou au sein même de lieux de santé (maison de santé, cabinet médical pluridisciplinaire…). D’autres n’hésitent pas à apposer une plaque devant leur lieu d’exercice, utiliser un logo ressemblant à un caducée, ou exposer des ouvrages médicaux dans les salles d’attente… Tout cela dans l’objectif de faire croire à leur appartenance au corps médical, ou tout du moins à semer le doute dans l’esprit du consommateur.
Côté communication trompeuse, certains de ces professionnels usent abondamment de termes et expressions en rapport avec la santé. Pire, la DGCCRF a repéré des discours encourageant ouvertement au renoncement aux soins traditionnels, ou qui avaient la prétention de guérir le cancer, le sida ou la dépression.
Pour conclure, la DGCCRF indique que ces contrôles sont d’autant plus importants que le secteur des médecines non conventionnelles est en plein essor et s’est renforcé avec la crise sanitaire. Près de 40 % des Français auraient recours à des traitements alternatifs, selon la DGCCRF.
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