Les négociations commerciales entre industriels et distributeurs ont pris fin mercredi à minuit, après 3 mois de tractations. Un aboutissement dans la douleur pour les pharmaciens qui vont finalement devoir subir les hausses de prix demandées par les laboratoires.
Après plusieurs mois de pourparlers intenses entre industriels et distributeurs, les négociations commerciales ont pris fin mercredi 1er mars à minuit. Des négociations particulièrement houleuses dans un contexte d'inflation quasi généralisée. Le monde de la pharmacie n'a pas été épargné.
« Les négociations ont été très compliquées », confie Laurent Filoche, président de l’Union des groupements de pharmaciens d’officine (UDGPO). « Nous avons refusé de signer avec certains fournisseurs, dont les augmentations de prix étaient inacceptables. Ces hausses ne sont pas du tout compensées par les remises commerciales proposées par les laboratoires ! », souligne Laurent Filoche. Même son de cloche chez Alain Grollaud, président de la Chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacie (Federgy) : « les fournisseurs profitent du système pour imposer leurs prix ! », dénonce-t-il.
L'âpreté de ces négociations est notamment liée à l'article 3 de la loi Descrozaille. S'il est définitivement adopté, ce texte stipule que toute négociation annuelle non aboutie sera portée devant un médiateur. En cas d'échec de la médiation au terme d'un mois, la négociation tournera automatiquement à l'avantage du fournisseur. Celui-ci pourra alors imposer ses tarifs. En clair, « pile, je gagne, face, tu perds », ce qui fragilise considérablement les positions des distributeurs.
Toutefois, ni Laurent Filoche, ni Alain Grollaud ne se disent prêts à abandonner. Les deux organisations comptent publier très prochainement un communiqué commun. « Nous allons monter au créneau dans les jours à venir, promet Alain Grollaud. Pas question d'abandonner ! »
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