Dans le baromètre d’opinion 2018 de la DREES, les Français se déclarent attachés à leur système de santé et à l’efficacité des professionnels de santé libéraux. Ils souhaitent d’ailleurs accorder davantage de pouvoirs aux pharmaciens.
Les pharmaciens ont la cote. Ils font partie des professionnels de santé dont les Français apprécient la proximité et le conseil. Ainsi 85 % des personnes interrogées estiment qu’il y a suffisamment de pharmacies à proximité de chez eux contre 6 % qui les jugent « pas assez nombreuses » (11 % considèrent qu’il y en a « trop »).
Du reste, selon le second baromètre d’opinion publié par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES), ils sont 10 % à consulter leur pharmacien « sans passer par un médecin », et 20 % déclarent même privilégier l’automédication. Ce crédit accordé au conseil du pharmacien se matérialise également dans le souhait de voir les officinaux autorisés à renouveler les ordonnances. 70 % des Français se déclarent ainsi favorables à une modification des modalités de prescription, soit 7 points de plus que dans le premier baromètre de 2015.
Toujours au chapitre du médicament, 67 % des personnes interrogées voudraient que les habitudes des médecins soient modifiées « pour qu'ils prescrivent moins de médicaments et d'examens ». Une très large majorité (90 %) estime en effet que les Français consomment trop de spécialités pharmaceutiques mais 12 % seulement reconnaissent que cette surconsommation est de leur fait.
Les médecins sont accusés par 74 % des Français de prescrire trop de médicaments. Toutefois, dans 19 % des cas seulement, les patients dénoncent cette pratique chez leur propre médecin. Amenés à avancer des solutions pour réduire le déficit de la Sécurité sociale, ils proposent, outre de limiter les prescriptions de médicaments, de taxer davantage les industriels pharmaceutiques (78 % des répondants y sont favorables).
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