Données de santé : les étudiants dénoncent « le discours diabolisant » de Cash Investigation

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Publié le 21/05/2021
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Diffusée hier soir sur « France 2 », l'émission de Cash Investigation « Nos données personnelles valent de l'or » a fait réagir l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF).

Dans un communiqué, l'association étudiante juge avec sévérité l'émission diffusée sur la chaîne du service public. L'ANEPF dénonce « un discours diabolisant, partial et réducteur, propice à la confusion concernant l’utilisation des données », faisant notamment référence au reportage consacré aux pharmaciens qui transmettent des données à l'entreprise IQVIA sans toujours en informer leurs patients. « La pharmacie est inévitablement un lieu de production et de collecte de données de santé », précise l'ANEPF en préambule. Des informations obtenues grâce à la carte Vitale du patient, laquelle participe « au bon fonctionnement de notre système de santé » et est évidemment indispensable pour obtenir « tous les renseignements indispensables au remboursement des frais de santé », tient à rappeler l'ANEPF.

Pour l'association étudiante, il est aujourd'hui nécessaire « d’acculturer et de former les professionnels de santé aux usages et enjeux du numérique ». Afin d'inculquer ces notions aux futures générations de pharmaciens, l'ANEPF a d'ailleurs conçu une maquette d'enseignements à la e-santé à destination des étudiants en santé et lancera à partir du 24 mai, une campagne de sensibilisation sur les données de santé et leur utilisation, via son label Numeric’Action. Les étudiants formulent enfin une proposition : « permettre aux professionnels de santé d’un territoire d'utiliser les données de santé qu’ils produisent, dans le respect de la réglementation en vigueur, afin d’améliorer la prévention et les soins ». Comme le souligne l'ANEPF, « les étudiants souhaitent promouvoir la recherche officinale, utiliser des logiciels métier permettant un travail interprofessionnel et encourager la mise en place des cercles de qualité. Cela permettrait d'accroître la sécurité quant à l’usage du médicament ainsi qu’une meilleure maîtrise des coûts ».


Source : lequotidiendupharmacien.fr