LA DÉMARCHE « Qualipharm » se décline désormais sur plusieurs niveaux, avec des programmes de qualité généraux et une démarche encore plus pointue, dite « pharmaciens pionniers », qui permet notamment aux officinaux de participer à des programmes d’éducation thérapeutique du patient (ETP). Une vingtaine de pharmacies suivent actuellement ce programme. IFMO est, à ce jour, la seule structure à proposer de telles formations ETP aux pharmaciens, en dehors de celles dispensées dans des réseaux de soins. Dès la rentrée, IFMO proposera aussi aux pharmaciens une formation managériale, sous forme d’un MBA dispensé par l’école de management de Strasbourg. Des pharmaciens, mais aussi d’autres professionnels formés aux spécificités de la pharmacie, interviendront dans le cadre d’une série de 10 modules de trois jours chacun, tout au long de l’année.
Le groupement, qui avait participé à la mise en place des premiers « PRAQ » (programmes d’amélioration de la qualité) avec les UTIP, met en outre une nouvelle formation en place, le « programme responsable d’amélioration continue », qui intègre toutes les nouvelles missions du pharmacien, mais aussi la gestion de l’équipe officinale. Ce renforcement de l’offre correspond bien aux attentes des pharmaciens, constate Jean-Luc Bury, directeur général d’IFMO, en soulignant que le nombre de pharmacies participant à des programmes sur la qualité a été multiplié par trois depuis le lancement des premières formations de ce type. Les pharmaciens, selon lui, attendent des formations individualisées et adaptées aux spécificités et aux objectifs de chaque officine, plutôt que des formules clé en main, trop globales.
Comment ces formations et ces programmes de qualité profitent-ils concrètement aux officines ? Après avoir suivi régulièrement des programmes proposés par IFMO depuis 2007, Pascale Repellin, titulaire d’une officine à Albertville, en Savoie, estime, par exemple, avoir vraiment appris à travailler sur le thème de la qualité, ce qui lui a permis d’être « plus concurrentielle en améliorant son service ». En 2009, elle a entrepris de faire certifier son officine, puis s’est lancée dans un programme de bonnes pratiques très rigoureux, incluant aussi des actions d’ETP. « Dans l’absolu, dit-elle, une meilleure gestion de l’officine et de ses atouts ne signifie pas forcément une augmentation du chiffre d’affaires. Par contre, surtout dans la période économique actuelle, le respect de ces principes et l’optimisation de nos offres sont indispensables pour maintenir notre activité et conserver notre dynamisme. »
A la Une
Gel des prix sur le paracétamol pendant 2 ans : pourquoi, pour qui ?
Salon des maires
Trois axes d’action pour lutter contre les violences à l’officine
Médication familiale
Baisses des prescriptions : le conseil du pharmacien prend le relais
Caisse d’assurance vieillesse des pharmaciens
Retraite des pharmaciens : des réformes douloureuses mais nécessaires