Renoncement aux soins et sauts de repas faute d'argent sont le quotidien de nombreux étudiants, dénonce la Croix-Rouge dans un rapport rendu public hier.
« En France, un jeune sur cinq a renoncé aux soins », relève la Croix-Rouge française dans un rapport publié mercredi. Et pour l'organisme, ne pas se faire soigner est un premier indice de la précarité. Ce n'est pas tout : selon son président, Jean-Jacques Eledjam, 13 000 étudiants parisiens sautent quatre à six repas par semaine, faute de pouvoir se les payer. Faire l'impasse sur ces dépenses relève d'une « priorisation malheureuse » de la part de personnes « paupérisées », déplore-t-il.
Dans les 700 épiceries solidaires tenues par la Croix-Rouge, où les produits s'achètent à tarif réduit, la part des moins de 25 ans est passée de 11,9 en 2015 à plus de 13 % en 2016. « Ce 1 % d'augmentation est un marqueur important de la précarité des jeunes », estime Jean-Jacques Eledjam.
Pour ces bénéficiaires, le « reste pour vivre moyen », qui équivaut à ce dont un foyer dispose en fin de mois une fois les charges fixes payées, ne dépasse pas 85 euros par mois, indique le rapport.
« Il faut que l'État prenne conscience de la nécessité d'augmenter ses financements pour la promotion de la santé », affirme le président de la Croix-Rouge française, alors que nombre de jeunes pauvres ignorent les dispositifs d'aide sociale et de santé.
Avec l'AFP.
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