Le dernier rapport de l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) sur le coût de la rentrée universitaire fait le même constat que les années précédentes : la rentrée coûte toujours plus cher pour les étudiants en pharmacie.
Pour la 5e année consécutive, l'ANEPF publie son rapport sur le coût de la rentrée universitaire pour les étudiants en pharmacie. Les calculs ont été réalisés grâce aux données fournies par la FAGE et 24 associations locales d'étudiants en pharmacie. Sans surprise, après une crise sanitaire longue de plus de deux ans et dans le contexte d'une inflation qui dure depuis maintenant plusieurs mois, l'association étudiante « fait le constat d’une hausse du coût de la rentrée pour un étudiant en pharmacie ».
#CDR2022 | Pour la 5e année consécutive, l’#ANEPF publie son coût de la rentrée pour un étudiant en Pharmacie
— Pharma_ANEPF (@Pharma_ANEPF) August 17, 2022
Nous constatons encore en 2022, une hausse considérable de ce coût
La #PrecariteEtudiante grandissante, nous espérons de réelles propositions afin de leur venir en aide pic.twitter.com/Wr4tE9pK24
« Cette année, nous avons décidé de comparer les chiffres obtenus avec ceux de la rentrée 2019. C'est la plus représentative, car la dernière avant l’arrivée de la crise sanitaire », précise l'ANEPF. AInsi, le coût de la rentrée pour un étudiant non boursier entrant en deuxième année de pharmacie s’élève en moyenne à 2 624,78 € cette année, soit une augmentation de 6,24 % par rapport à 2019. Pour la deuxième catégorie évaluée, les étudiants non boursiers préparant l'internat, le coût moyen des dépenses pour la rentrée s'élève à 3 288,85 €, soit une hausse de 17,64 % par rapport à il y a 3 ans.
Augmentation de 3 euros de la Contribution de vie étudiante et de campus (CVEC), qui passe de 92 à 95 euros, hausse des frais liés aux complémentaires santé étudiantes (+ 19,5 % en 3 ans sauf pour la LMDE), augmentation de près de 13 % du coût de l'assurance logement en Île-de-France sur la même période… Si la rentrée est de plus en plus chère pour les étudiants en pharmacie, elle l'est donc encore davantage pour ceux qui entrent en 5e année et préparent l'internant en vue d'accéder aux professions hospitalières. Pour ces derniers, « le surcoût englobe différentes dépenses relatives à la préparation du concours : l’adhésion aux tutorats, l’achat d’annales, de livres préparatoires, de supports d’entraînements mais aussi le coût du transport et du logement pour se rendre sur le lieu du concours se tenant chaque année à Rungis », résume l'ANEPF. Le lieu du concours étant situé en Île-de-France, on constate sans surprise que les étudiants vivant loin de la région parisienne doivent s'acquitter d'une somme beaucoup plus importante que leurs camarades franciliens. « En moyenne, un étudiant non issu d’Île-de-France devra débourser 756,54 € entre la quatrième et cinquième année, pour la préparation et la participation à ce concours, tandis qu’un étudiant en Île-de-France devra débourser 655,62 € », confirme l'association étudiante qui tient à souligner que « l’ensemble de ces frais peut poser ici une problématique d’équité en ce qui concerne la possibilité de préparer et participer à ce concours national ».
Autre facteur qui explique le niveau élevé du coût de cette rentrée étudiante : la hausse des prix pour le matériel pédagogique de base (sac à dos, fournitures, matériel pour écrire…) supérieur de plus de 15 % par rapport à l'an dernier (environ 304 euros en 2022 contre 263 euros en 2021). Selon les chiffres de la FAGE, en 2022, un étudiant, toutes filières confondues, déboursera en moyenne 2 527 € pour sa rentrée, soit une augmentation de 7,38 % par rapport à 2021.
#Rentrée2022 | Lancement de la conférence de #presse de la #FAGE sur l'indicateur du coût de la rentée ?
— FAGE (@La_FAGE) August 16, 2022
➡️ En 2022, un.e #étudiant.e déboursera en moyenne 2527€ pour sa rentrée, une augmentation de 7,38% par rapport à 2021 pic.twitter.com/vingB1uWL3
L'inflation touche différents postes de dépense, en particulier l'alimentation, l'hygiène et les transports. « Malgré l’indemnité exceptionnelle de 100 euros du gouvernement visant à couvrir l’impact moyen de la hausse du prix sur le pouvoir d’achat versée en début d’année, les étudiants n’arrivent toujours pas à subvenir totalement à leurs besoins », déplore l'ANEPF. L'association étudiante promet de continuer à lutter contre la précarité étudiante, notamment à travers son fonds de dotation, qui a permis à de nombreux étudiants de percevoir des aides ponctuelles d'urgence depuis 2016.
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