L’aide à l’embauche d’apprentis doit être pérennisée, selon la FSPF

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Publié le 05/06/2020
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Crédit photo : BURGER/PHANIE

L’aide aux entreprises qui embaucheront des apprentis annoncée hier par le gouvernement doit être pérennisée dans la perspective de l’évolution de la formation des préparateurs, estime la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).

Une somme de 8 000 euros pour l’embauche d’un apprenti majeur et de 5 000 euros pour un mineur, contre 4 125 euros aujourd’hui, sera attribuée à toute entreprise de moins de 250 salariés qui recrutera un apprenti d’ici au 28 février 2021. Selon Muriel Pénicaud, ministre du Travail, la première année d'apprentissage aura un « coût quasi nul » pour une entreprise qui recrutera un apprenti jusqu'à ses 21 ans. En ce qui concerne les apprentis âgés de 21 à 25 ans, cela représentera un reste à charge d'environ 175 euros par mois.

Cette mesure, annoncée hier par le gouvernement, vise à ne pas pénaliser l’entrée des jeunes sur le marché du travail dans cette période de crise. Sans mesure de soutien, une chute des offres de l’ordre de 20 à 40 % était à redouter, selon les acteurs de la formation en alternance. Deuxième volet de la mesure, jusqu’à présent limité aux diplômes de niveau inférieur ou égal au bac, le dispositif est élargi au niveau de la licence professionnelle.

L’annonce gouvernementale suscite l’enthousiasme de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Philippe Besset, son président, se félicite de ce projet de relance et invite ses confrères à se saisir de cette occasion pour prendre des apprentis. Il réclame néanmoins une pérennisation de l’élargissement du dispositif au-delà du niveau bac. La raison en est simple. La profession travaille actuellement d’arrache-pied avec le ministère de l’Enseignement supérieur, les doyens de facultés de pharmacie et les centres de formation des apprentis (CFA) à une évolution de la formation et du diplôme de préparateur en pharmacie. « Le dispositif expérimental que nous élaborons actuellement devrait pouvoir intégrer « Parcours Sup » dès décembre prochain pour être opérationnel dès la rentrée 2021 », expose Philippe Besset. Les projets expérimentaux concernant une réforme de la formation, du cursus des préparateurs en pharmacie, ainsi qu'un diplôme de grade licence, à l’étude depuis de nombreux mois, semblent en effet se préciser.


Source : lequotidiendupharmacien.fr