Rapport de l’UNEF

Le coût de la vie étudiante ne cesse d’augmenter

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Publié le 14/08/2024
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Déjà en hausse depuis plusieurs années, le coût de la vie étudiante augmente à nouveau en 2024 selon une enquête publiée ce mercredi par l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Le syndicat étudiant dénonce notamment une augmentation des frais d'inscription universitaire.

Selon les calculs de l’UNEF, qui réalise cette année sa vingtième enquête sur le sujet, le coût de la vie étudiante est en augmentation de 2,25 % pour l'année universitaire 2024-2025, soit un alourdissement des dépenses de 482,16 euros par an ou de 40,18 euros par mois. Une hausse certes modérée si on la compare aux chiffres de l’an dernier (+ 6,47 % à la rentrée 2023) mais qui porte à 27,76 % l'accroissement du coût de la vie étudiante depuis 2017. « C'est une augmentation constante du coût de la vie et qui est extrêmement forte depuis plusieurs années » commente la secrétaire générale du syndicat, Hania Hamidi, qui regrette une augmentation des frais d'inscription universitaire et de la CVEC, une contribution obligatoire pour les étudiants depuis 2018.

Dans le détail, le niveau de vie des étudiants est particulièrement affecté par la hausse des tarifs d'inscription universitaire (+2,93 %), les coûts de l'énergie (+4,8 %), les loyers dans les résidences CROUS (+3,5 %) et hors résidences CROUS (+1,08 %), et par une inflation modérée des prix des produits alimentaires (+0,82 %). Les étudiants boursiers bénéficient quant à eux d'une baisse moyenne des tarifs des transports (-4 %), tandis que leur montant se maintient pour les étudiants non boursiers (+0,36 %).

L’UNEF regrette par ailleurs la stagnation des montants des bourses étudiantes, après une réévaluation de 6,2 % à 34 % jugée insuffisante à la rentrée 2023. Le syndicat dénonce aussi le nombre insuffisant de logements en résidence CROUS, où sont actuellement logés un peu moins de 6 % des étudiants. Selon l'UNEF, « seuls 8,8 % des logements promis par Emmanuel Macron en 2017 ont été construits », bien loin de l’objectif de 60 000 nouveaux logements étudiants qu’avait annoncé le président de la République.

Avec l’AFP


Source : lequotidiendupharmacien.fr