FRANÇOIS HOLLANDE
« Au-delà de la seule dispensation de médicaments, le conseil officinal et l’accompagnement des patients ont pris une part de plus en plus importante dans l’exercice quotidien. Ces activités doivent être valorisées », déclarait au « Quotidien » François Hollande (édition du 5 avril). Le candidat socialiste souhaite également renforcer le rôle du pharmacien en tant qu’acteur majeur de santé publique. Il considère que le maillage actuel des officines sur notre territoire est un atout dans un contexte où les déserts médicaux posent un réel problème d’accès aux soins. Partant du principe que « le médicament n’est pas un produit anodin » et que « sa dispensation doit obéir à un certain nombre de règles, tout en répondant aux particularités de chaque patient », François Hollande juge que le monopole pharmaceutique constitue une garantie pour le patient. De même, il rejette l’idée d’autoriser la vente de spécialités sur Internet. « En matière de médicament, le conseil direct est important. » Le candidat socialiste entend aussi agir sur la consommation et les prix des spécialités. « Il faut baisser le prix de certains médicaments, parfois plus chers que dans d’autres pays européens », estime-t-il.
NICOLAS SARKOZY
« J’ai voulu donner au pharmacien toute sa place ». Dans l’interview qu’il a accordée au « Quotidien » (édition du 26 mars), Nicolas Sarkozy rappelle que c’est sous son quinquennat que la loi HPST, offrant de nouvelles missions aux officinaux, a été adoptée. Il lui paraîtrait donc illogique d’envisager de mettre fin au monopole de dispensation. « Je n’ai pas voulu faire du pharmacien un véritable acteur de notre système de santé pour accepter ensuite que l’on remette en cause les piliers de la profession de pharmacien d’officine », explique le président sortant, qui se dit également « contre » la vente de spécialités sur Internet. Pour lui, le tissu officinal étendu dont dispose la France est « une chance » et les rôles des pharmaciens doivent être « élargis » et « valorisés ». Le candidat de l’UMP préconise, par ailleurs, de poursuivre les efforts en matière de baisse du prix des médicaments, d’amélioration des prescriptions et de réorganisation de l’hôpital. « Entre 2010 et 2012, nous aurons divisé par deux le déficit de l’assurance-maladie et nous respectons notre objectif de croissance des dépenses d’assurance-maladie pour la première fois depuis 1997 », se félicite le président sortant.
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