Pour ajouter au malaise des étudiants dans le contexte sanitaire actuel, la réforme des études de santé s’annonce être un véritable fiasco, selon un collectif d’étudiants et de parents.
En vigueur depuis la rentrée de septembre, la réforme des études de santé, introduisant un parcours spécifique « accès santé » (PASS), ou encore une licence option santé (LAS), était censée faire baisser le taux d’échec, ramener l’équité et favoriser les réorientations. Pour l'heure, il n’en est rien. Pire même : selon un collectif de 400 étudiants et de parents, cette réforme risque de produire les effets inverses.
La désorganisation des cours et le manque d’information compromettent la réussite des étudiants soumis, de surcroît, aux contraintes liées à la crise sanitaire. De même, aucune information ne filtre en ce qui concerne les places qui seront disponibles en deuxième année, puisque les étudiants de ces nouveaux cursus se trouveront en concurrence avec les redoublants de PACES qui bénéficient d’un numerus clausus propre. Pourtant, le collectif précise dans une pétition en ligne que le législateur avait prévu ce cas de figure et « une part d’augmentation pour cette seule année du nombre d’étudiants admis en deuxième année sera spécifiquement dédiée à la gestion de ces redoublants, afin de ne pas créer d’inégalités au détriment des étudiants primants, qui commenceront leur cursus à la rentrée universitaire 2020 ». Aussi, le collectif réclame « une augmentation exceptionnelle de la capacité d’accueil d’a minima 33 % pour cette année de transition du nombre d’étudiants admis en 2e année du premier cycle des études de santé pour toutes les facultés qui mettent en place la réforme cette année ».
Enfin, pour cette génération qu’il estime doublement sacrifiée, par le Covid et la désorganisation de la réforme, le collectif réclame que le redoublement, désormais impossible, soit exceptionnellement accordé « afin de garantir à tous les étudiants (PASS et LAS) une véritable seconde chance ».
Plus de 3 200 signataires ont déjà approuvé la pétition mise en ligne par le collectif, qui va par ailleurs saisir la défenseure des droits.,
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