L'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), soutenue par les syndicats de la profession et le président des doyens de facultés de pharmacie, rappelle au gouvernement ses engagements en faveur d'une réforme des études de pharmacie.
La situation stagne depuis six ans concernant la réforme du troisième cycle des études de pharmacie, qui comprend notamment la création de deux diplômes d'études spécialisées courts (DES) en officine et en industrie. En mars 2022, Olivier Véran, alors ministre de la Santé, avait promis sa mise en œuvre dans une lettre adressée à la profession dans le cadre de la Convention pharmaceutique qui, d'ailleurs, inscrit cette réforme. Le ministre avait également rappelé son attachement à une revalorisation salariale de la 6e année officinale.
Aujourd'hui, l'Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF) ne cache pas son exaspération. Huit mois après, cette annonce reste lettre morte. Mais surtout, l'amendement porté par le sénateur du Nord Olivier Henno, « a été classé comme irrecevable par la commission des finances », déplore l'ANEPF qui demande que le gouvernement tienne ses engagements. Une révision est plus que nécessaire, insistent les étudiants. Ainsi, le statut d’interne, revendiqué dans le cadre de cette réforme, permettrait de développer une formation en adéquation aux nouvelles missions des pharmaciens de demain. « En effet, l’accompagnement de l’évolution du métier de pharmacien d’officine implique une identification fine des compétences à développer au cours du troisième cycle. Cette évolution doit aussi s’accompagner d’une adaptation de la formation au niveau des facultés afin de donner l’occasion d’établir un cadre général des formations ainsi qu’un développement de la recherche dans le milieu officinal. »
Pour l'ANEPF, le statut d’interne en pharmacie officinale, reconnaissant la position de praticien en formation, permettrait aussi d’obtenir une revalorisation salariale légitime, « à laquelle pourrait être ajoutée la perception d’indemnités de transport et d’hébergement, au même titre que les internes en médecine générale ». Une revendication tout particulièrement légitimée par la réalisation de stages de dernières années dans des zones en sous densité d’offre de soins. Il en va, rappelle l'ANEPF, de l'amélioration de l'accès aux soins qui ne pourra se faire sans l'implication du pharmacien.
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