Des pénuries supplémentaires de pharmaciens d'officine séviront dans 5 ans, alors que la profession manque déjà de 10 000 à 15 000 personnes. Tel est le message qu'a adressé Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à Agnès Firmin-Le Bodo, ministre déléguée chargée de l'organisation territoriale et des professions de santé.
Déjà, « lors de cette rentrée universitaire, les facultés de pharmacie ne sont pour la plupart remplies qu'aux 2/3 », s'inquiète Philippe Besset, président de la FSPF. « Là où autrefois il y avait 120 étudiants en deuxième année, il n'y en a plus aujourd'hui que 70 », poursuit-il. La faute, selon lui, à la réforme des études de santé, à la création du PASS et L.AS et au numerus apertus qui a remplacé le numerus clausus. « Il faut désormais la moyenne, c'est-à-dire la note de 10 pour passer en deuxième année », explique Philippe Besset. Résultat : si autrefois les facs pouvaient anticiper leurs moyens grâce au système de numerus clausus, elles ne disposent aujourd'hui d'aucune visibilité. Une opacité qui ne sera pas sans conséquence dans 4 à 5 ans sur la profession, alors qu'on estime aujourd'hui entre 10 000 et 15 000 le nombre de postes qui restent à pourvoir dans la pharmacie d'officine, rappelle le président de la FSPF.
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