LANCÉE AU printemps 2010, et réellement sollicitée à partir de septembre, la formation continue conventionnelle (FCC) n’a pas encore fait le plein. Au total, l’an dernier, 117 stages ont été réalisés par les pharmaciens, sur les 468 programmés à l’origine. Ainsi, 1 281 officinaux, dont un tiers d’adjoints, ont reçu une formation dans ce cadre, sur 6 000 participants potentiels. « Cet effectif s’ajoute à celui des pharmaciens formés par les moyens habituels. De plus, la montée en charge des autres professions de santé n’a pas été aussi forte », relativise Claude Japhet, président de l’organisme gestionnaire de la FCC des pharmaciens d’officine (OGFCCPO), et par ailleurs président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF). Conséquence de ce succès relatif : près de 40 % des budgets alloués ont été utilisés, le reste est perdu. Cette année, la somme est portée à 7,6 millions d’euros (contre 6 millions en 2010), dont 3,3 millions versés aux formateurs et 4,3 millions pour compenser l’absence des pharmaciens au comptoir. L’objectif, en 2011, est de former 3 500 à 4 000 officinaux. Un maximum de 11 000 participants peut être atteint, sur 704 journées de formation.
Ouverture aux préparateurs.
L’an dernier, les formations les plus suivies avaient pour thème l’asthme, le diabète, la cardiologie et l’iatrogénie chez la personne âgée. S’ajoutent, cette année, aux dix thématiques proposées en 2010, les troubles du sommeil et les urgences à l’officine. Plus de 75 % des thèmes sont repris dans l’ensemble des régions, précise Claude Japhet. Autre nouveauté pour 2011, les formations seront ouvertes aux pharmaciens non conventionnés (mutualistes, miniers) ou sans emploi. La prise en charge incombera alors aux organismes agréés (OPCA, Pôle Emploi, etc.). Les préparateurs pourront également en bénéficier. « Ce sont des professionnels de santé en contact avec les patients », justifie Claude Japhet. Cependant, les formations sur l’accompagnement du patient cancéreux et les addictions ne leur sont pas accessibles. Ces nouvelles intégrations permettront, dans certains cas, d’atteindre le minimum requis pour la tenue d’une formation. Demande sera faite, lors des négociations qui vont s’ouvrir en 2012 avec l’Assurance-maladie, d’une prise en charge de la formation des préparateurs. Autre événement prévu pour l’an prochain, la mise en place du développement professionnel continu (DPC). Le décret qui doit l’instituer tarde à paraître. Pessimiste quant à une parution dans un avenir proche, Claude Japhet sollicite une rencontre dans les semaines à venir, sur ce sujet, avec la tutelle. « Il faut monter un système plus simple à gérer pour la profession », estime t-il.
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